Avec le code de la communication et les élections qui sont en gestation, la maitrise du quatrième pouvoir est devenue le centre d’intérêt des acteurs, souvent politiques, de la Grande Ile. Justement, hier a été l’occasion pour la fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES) de présenter, au Café de la Gare Soarano, son rapport intitulé « les impacts de la structure de la propriété des médias sur la couverture médiatique, la représentation politique et le travail du journaliste ».
Lien étroit. Selon les auteurs du rapport en question, Lovamalala Randriantavy et Iloniaina Alain – ce dernier n’étant pas présent hier – « à Madagascar, le journalisme et la politique ont été et sont toujours intimement liés ». Car, d’après eux, « les médias ont en effet souvent été perçus comme un instrument de campagne politique qui intervient en faveur ou contre les élites politiques influentes ». Par voie de conséquence, le journaliste est livré à deux logiques de liberté : celle d’informer et celle d’entreprendre. Effectivement, cela peut être prouvé à travers la multiplication des journaux et des stations radios pro et anti-régime durant les républiques successives. Cette pratique que Lovamalala Randriantavy dénomme « la concentration de la propriété des médias » est condamnable. Car, en effet, elle a précisé que « la diversité médiatique reflète plus de conflits d’intérêts entre les hommes politiques et les hommes d’affaires puissants ».
Aina Bovel