
Les partisans de l’opposition optent plutôt pour une résolution de crise malgacho-malgache.
Les députés élus sous les couleurs du TIM, MAPAR, MMM et indépendants ont boycotté le deuxième jour de la médiation prévu hier au siège de l’Union Africaine à Andraharo. Pour cause, les manifestants sur la Place du 13 mai leur ont empêché de poursuivre les pourparlers. En effet, les partisans des députés de l’opposition disent non à une nouvelle médiation internationale. Cette dernière est taxée d’être le responsable de ce qui se passe actuellement au pays à cause du « ni…, ni… » imposé en 2013 pour empêcher la candidature des deux principaux protagonistes de la crise, à savoir Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana. « Vous êtes responsables de l’élection de Hery Rajaonarimampianina et donc responsables des difficultés subies quotidiennement par le peuple malgache », a martelé Me Hanitra Razafimanantsoa. Selon ses dires, « la situation qui prévaut actuellement à Madagascar représente l’échec de la médiation initiée par la Communauté internationale ». Une nouvelle médiation est donc hors de question. L’opposition opte plutôt pour une résolution de crise malgacho-malgache. En quelque sorte, la médiation de la SADC est vouée à l’échec. Et ce, dans la mesure où l’Union Africaine et la SADC envisagent d’entreprendre une médiation respectant l’ordre constitutionnel, pourtant de son côté, l’opposition exige la démission du président Hery Rajaonarimampianina. « Après la tuerie de samedi dernier, il est hors de question qu’il reste au pouvoir », a martelé la Vice-présidente de l’Assemblée nationale. Comme préalable aux pourparlers, les « Députés pour le changement » exigent le départ du locataire d’Iavoloha.
Persona non grata. Il est également hors de question de procéder par approche parti. Selon Me Hanitra Razafimanantsoa, « Ce n’est pas une affaire du TIM ou du MAPAR, c’est devenu une affaire nationale impliquant les 73 députés qui ont dit non à la corruption autour de l’adoption des lois électorales ». Et elle de faire savoir que désormais, les députés doivent demander l’avis des manifestants sur la Place du 13 mai avant de prendre une décision. Hier, la foule présente sur ladite place a exprimé un non catégorique à propos d’une éventuelle médiation dirigée par la SADC. A l’allure où vont les choses, Joaquim Chissano risque d’être déclaré persona non grata. Hier, les députés de l’opposition et leurs partisans se sont rendus au tribunal de première instance d’Anosy pour déposer une plainte contre les responsables des violences de samedi dernier, qui se sont soldées par 2 morts et 15 blessés. Les manifestants ont donc entamé hier leur deuxième jour de « diabe ». Aucun heurt, ni casse n’a été enregistré après un aller-retour Analakely – Anosy. Quoiqu’il en soit, le mouvement commence à se propager dans les régions. Hier, les partisans du TIM et ceux du MAPAR à Antsirabe ont frappé fort en organisant une manifestation en plein centre-ville. Une foule immense a répondu à l’appel des députés anti-HVM. Pour contraindre le président Hery Rajaonarimampianina à démissionner, l’opposition prévoit une grève générale au niveau de tous les chefs-lieux de Province. Historie à suivre.
Davis R