Jour-J pour le MMF qui veut mesurer sa force et sa crédibilité dans la Capitale.
Ça passe ou ça casse. La plateforme de l’opposition « Malagasy Mivondrona ho amin’ny Fanorenana » ou MMF maintient son défi. Elle organise aujourd’hui au Gymnase couvert de Mahamasina son premier grand meeting après s’être entraîné pendant un certain temps à Andrefan’Ambohijanahary. C’est un premier test de popularité pour l’opposition. La Commune Urbaine d’Antananarivo a autorisé l’utilisation du lieu. Le MMF n’a pas besoin du feu vert de la Préfecture de Police d’Antananarivo étant donné que le gymnase couvert de Mahamasina, comme son nom l’indique, est un espace clos. L’affluence sera-t-elle au rendez-vous ? La réponse à cette question sera connue dans quelques heures. Depuis une semaine, les opposants ont mobilisé leurs partisans sur ce grand meeting. L’ambiance s’annonce électrique. La tension serait en rendez-vous car les dirigeants de la plateforme « Malagasy Mivondrona ho amin’ny Fanorenana » vont prononcer des discours incendiaires à l’encontre du régime en place.
Ralliement. Hier, le groupement « Madagascar, le changement » a manifesté sa détermination à aller de l’avant avec le MMF. Ses dirigeants seront présents ce jour à Mahamasina. Par contre, le TIM de Marc Ravalomanana, malgré ses récentes critiques à l’endroit du régime Rajaonarimampianina suite à l’affaire Andohatapenaka, ne répondra pas à l’appel de la plateforme de l’opposition. Ces derniers jours, des bruits circulent sur l’éventuel ralliement de « Tiako I Madagasikara », mais aucune décision y afférente n’a été prise jusqu’à présent. L’ancien président opte pour une prudence stratégique. Marc Ravalomanana ne voudrait pas d’ailleurs compromettre sa chance aux présidentielles de 2018 en cautionnant un changement anticonstitutionnel. En tout cas, le MMF veut mesurer aujourd’hui sa popularité et sa crédibilité. Le HVM attend cette démonstration de force avant de réagir s’il ne l’a pas déjà fait à Soamahamanina et à Ambodivony lorsque les forces de l’ordre tentaient d’arrêter le dirigeant du Mapar Augustin Andriamananoro.
R. Eugène