- Publicité -
samedi, novembre 8, 2025
- Publicité -
AccueilEconomieMEF : Hausse de 14% des salaires des fonctionnaires prévue en 2026

MEF : Hausse de 14% des salaires des fonctionnaires prévue en 2026

Conférence de presse sur le PLFI 2026, hier au Plan Anosy.

Le PLFI 2026 (Projet de loi de finances initiale) priorise les aspirations du peuple, la bonne gouvernance et la relance économique. Le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Herinjatovo Ramiarison, sollicite de vrais débats parlementaires pour peaufiner ce projet de loi. 

Le PLFI 2026 s’adosse à un triple objectif. Répondre à la volonté du peuple, garantir une gouvernance exemplaire et relancer l’économie réelle. Dans cette optique, la structure budgétaire évolue avec moins de dépenses courantes de fonctionnement et plus d’investissements pour améliorer la qualité de vie des Malgaches et favoriser la croissance. Les priorités sont clairement établies, selon la présentation du ministre Herinjatovo Ramiarison, lors d’une conférence de presse organisé hier au Plan Anosy : l’électricité et l’eau potable pour sécuriser les services essentiels, la santé et l’éducation pour protéger le capital humain, et les infrastructures à impact sur le PIB pour soutenir la croissance. Le rôle du secteur productif, moteur de l’activité et contributeur majeur aux recettes, est réaffirmé. Côté rémunérations, le projet de loi annonce une hausse de 26,2% des dépenses de solde, afin de soutenir la fonction publique et d’accompagner la mise en œuvre des politiques publiques. Cette hausse permettrait une augmentation de salaire de l’ordre de 14%. Bref, le signal est assumé. Il s’agit d’investir davantage là où l’impact socio-économique est le plus fort, tout en préservant les filets sociaux.

Impacts obligatoires

Cette réallocation s’accompagne d’une rationalisation stricte. Chaque dépense devra produire des résultats tangibles, qu’il s’agisse d’une amélioration de la qualité de vie (accès, continuité, sécurité des services) ou d’un levier direct de croissance (productivité, désenclavement, compétitivité). La discipline budgétaire est renforcée par des contrôles systématiques, selon le ministre. L’Inspection générale de l’État (IGE) et la Cour des comptes sont mobilisées pour traquer le gaspillage et mettre fin aux dépenses extravagantes. La logique d’efficience prévaut. Pour le Dr Herinjatovo Ramiarison, l’argent public doit financer des projets mesurables, évaluables et alignés sur les priorités nationales. À terme, le PLFI doit offrir un cadre de dépenses plus lisible, guidé par des indicateurs de résultat, afin de restaurer la confiance des citoyens, des entreprises et des partenaires.

Inclusive

Sur la méthode, le PLFI 2026 assume une démarche inclusive et une recherche de confiance entre toutes les parties prenantes. Déposé dans les délais à l’Assemblée nationale le 31 octobre 2025, il ouvre un temps parlementaire destiné à enrichir le texte et, le cas échéant, ajuster certaines dispositions. « Le secteur productif est le moteur de l’économie. Il doit être entendu. Le Parlement disposera du temps nécessaire ; il n’y aura plus de vote sans amendement par forcing comme à l’accoutumée », souligne le ministre Ramiarison. Dans le même esprit, des Assises nationales de la relance économique se tiendront prochainement pour arrêter une stratégie partagée. Parallèlement, la reprise progressive des relations avec les partenaires techniques et financiers se confirme, avec des échanges engagés avec l’Union européenne, la Banque mondiale et le FMI.

Vraie politique

Enfin, la fiscalité est réaffirmée comme outil de politique économique au service des activités productives. Les avantages fiscaux seront conditionnés à des critères de performance (productivité, volumes, emplois), et la réduction des dépenses fiscales de 290 milliards d’ariary est maintenue, conformément aux engagements vis-à-vis des partenaires techniques et financiers, d’après le ministre. Pour accroître les recettes sans pénaliser la reprise, le PLFI mise sur la lutte contre la fraude et la digitalisation harmonisée des administrations fiscale et douanière. L’IRSA conserve sa progressivité, gage d’équité ; le taux marginal de 25% ne concerne que les revenus supérieurs à 4 millions d’ariary. L’ambition est claire : soulager les bas et moyens revenus, encourager l’investissement productif et créer les conditions d’une relance durable, fondée sur la transparence, l’efficacité de la dépense et la justice fiscale.

Antsa R.

- Publicité -
Suivez nous
419,278FansJ'aime
14,461SuiveursSuivre
5,417SuiveursSuivre
1,920AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici