Voilà que 100 jours se sont écoulés depuis le début de l’opération spéciale menée en Ukraine par l’armée russe. Habituellement, on dresse un bilan après cette période. Qu’en dire ? Des chiffres éloquents : À ce jour, 20% du territoire ukrainien sont occupés par les forces russes (soit l’équivalent de la superficie du Bénélux) ; 40% de la population autochtone ont exilé ou sont immobilisées. Il s’ensuit une grande partie du potentiel industriel est réduite à néant. Son arsenal déjà vieillissant attend l’aide de l’Europe et celle des USA pour résister et pour finir, les débouchés de sa production céréalière par la voie maritime sont lourdement menacés. Du côté russe, sa réputation de superpuissance militaire a été largement écornée puisque son objectif avoué qui était de faire déposer en un temps très court le gouvernement de Kiev a échoué ; les images (occidentales!) ont montré une armée mal organisée et datée. Son repli sur le Donbass est plus le résultat d’un échec tactique que d’une visée stratégique. Il n’en reste pas moins que le rapport de force penche envers Poutine et ses troupes. Sur le plan extra militaire, les sanctions sont moins positives que prévues pour les occidentaux, au contraire, les effets collatéraux notamment la crise alimentaire dans les pays dépourvus de céréales a créé des accointances avec la Russie.
Côté paix, la célébration des 70 ans de trône d’Elisabeth II s’est déroulée sans véritable liesse mais dans une dignité que seule les Britanniques savent vivre. L’empire anglais n’est plus ce qu’il était mais l’apparat de la grandeur est préservé.
Au Ghana, les Barea ont montré une piètre figure, des talents individuels accolés les uns aux autres ne feront jamais une équipe performante ; même si à cœur vaillant rien est impossible, cette défaite de 3 buts à 0 ressemble encore à une victoire quand nos joueurs étaient plus spectateurs qu’acteurs dans ce match. Sans match de préparation ni même un semblant de regroupement et surtout un financement équivalent plus à un argent de poche qu’à un budget comme il se doit, si l’on arrivait à la troisième place sur quatre dans ce groupe, ce serait déjà un peu d’honneur retrouvé.
Encore chez nous, la scène politique n’offre rien d’inédit sinon, ces joutes verbales à n’en plus finir qui ne font que figer les lignes de démarcation déjà existantes depuis des années, c’est-à-dire, celles entre les villes nouvelles pour les uns, conférence nationale pour les autres…
Les faits les plus marquants sont effroyables, d’abord ces rapts de jeunes filles, faits réels, machinations diaboliques ou volontés de s’étaler sur les réseaux sociaux, on ne sait plus quelle est la part de vérité. On remarquera seulement que dans les moments d’incertitude de tels phénomènes irrationnels surgissent pour disparaître après sans raison apparente.
Puis, la consommation de drogue dure est bien là et le comble est qu’elle concerne la couche plus vulnérable de la société, les jeunes. Pour ceux des « jet set », les gosses de riches, ce n’est pas une surprise car sniffer ou tirer une ligne fait partie de leur culture distinctive, mais quand les enfants de rue, ces sans famille s’y adonnent, il y a péril en la demeure. Quand le gramme de cocaïne, ou son équivalent s’échange à plus de 10 euros à l’étranger, on n’arrive pas à comprendre comment des gamins peuvent s’en procurer ici, et les voilà hagards avec des traces de piqûres sur les bras, faisant la manche dans la rue. Nous ne serons pas surpris quand dans leurs moments de manque, ces gosses deviennent des agresseurs pour payer leur dose, autrement on verra ces images de « junkies » foncer bille en tête contre les murs, ce n’est plus du cinéma ! C’est chez nous. Le seul espoir, peut-être, est que les trafiquants sont encore en phase d’installation et pour développer leur clientèle, ils distribuent presque gratuitement d’abord. Si tel est le cas, il est encore temps d’enrayer le phénomène, mais il faut que tous les responsables se sentent concernés et ne se contentent pas de dire que seuls les asociaux sont touchés. Là encore, à cœur vaillant rien n’est impossible.