Le programme sera officiellement lancé dès le 14 juin à Fianarantsoa, ayant comme finalité d’intégrer les enfants, adolescents ou jeunes dans l’avenir: les chemins de l’école.
Dès la prochaine rentrée scolaire (2014-2015), 500 000 enfants malgaches compris entre 7 à 15 ans et ceux qui ont plus de 15 ans vont pouvoir retourner à l’école. Une initiative qui entre dans le cadre du programme d’insertion/réinsertion scolaire et/ou socioprofessionnelle d’enfants, adolescents et jeunes en dehors du système scolaire, mis en œuvre par le Ministère de l’Education Nationale (MEN), avec l’appui des partenaires techniques et financiers (PTF), en l’occurrence, le Royaume du Norvège, l’UNICEF et l’UNESCO. En fait, juste après les examens du CEPE, à l’issue d’un recensement, les enfants ayant abandonné leurs écoles dans les 22 régions, dont ceux des 119 districts, regroupés dans 114 Cisco subiront des tests de niveau, afin d’en identifier leur niveau, ainsi que leur âge pour leur catégorisation. Celui-ci va durer pendant les grandes vacances. Ensuite, ils bénéficieront de quelques séances de remise à niveau, avant de pouvoir être finalement insérés ou réinsérés à l’école ou dans des centres de formations professionnelles adéquates. De ce fait, quelques 17 000 écoles publiques et privées confondues seront impliquées dans le programme, sur les 28 000 recensées. C’est effectivement la phase à court terme du projet. A long terme donc, 2 500 000 enfants seront ciblés, soit 500 000 enfants par an, car ledit projet va s’étaler sur 5 ans, entrant dans le contexte de l’Education Universelle Pour Tous en 2015 (OMD), et le programme phare du Président de la République visant l’insertion et la réinsertion des enfants déscolarisés.
1000 salles de classe. En fait, le programme est ambitieux, mais le plus dur est sa réalisation. Nul n’est pas sans savoir qu’un tel projet requiert beaucoup d’efforts surtout de la part de l’Etat. Rien que le manque d’infrastructures pédagogiques pourrait constituer un grand obstacle. A ce sujet, le ministre de tutelle envisage de mettre en place un millier de nouvelles salles de classe, avec l’aide des PTF. Cependant, lui de préciser que tout dépendra encore de la priorisation du ministère chargé des finances et du budget. Par ailleurs, il faudrait également prendre en compte que ce projet devrait mettre en œuvre encore plus d’enseignants. Ce, devant l’actuel problème des maîtres-FRAM avec leurs recrutements et leurs subventions ; Mais il y a également l’éventuelle démotivation des enfants eux-mêmes à vouloir retourner sur les bancs des écoles, ainsi que celle de leurs parents, dans certaines régions de Madagascar, là où l’extrême pauvreté frappe encore. En tout cas, pour que le programme soit réalisable, le MEN avec ces PTF envisagent de prendre des mesures spéciales d’accompagnement, entre autres, l’allègement des charges parentales, (la distribution de kits scolaires par l’UNICEF à une valeur de 500 000 dollars pour les enfants dans 12 régions pour le moment, la prise en charge des enseignants FRAM par l’Etat, ou le financement de certaines écoles d’accueil, publiques out privées), la suppression des frais de scolarité, la mise en place de cantines scolaires, surtout pour ceux qui sont dans les régions du Sud, etc. Quoi qu’il en soit, le Ministre de tutelle, Paul Rabary, affirme que malgré les difficultés, l’essentiel est que tous les élèves déscolarisés du pays puissent regagner l’école. Ladite campagne est marrainée par l’épouse du Président de la République, Voahangy Rajaonarimampianina.
Arnaud R.
