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dimanche, septembre 8, 2024
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Menace de crise : Risque de nouvelle ingérence de la communauté internationale

La situation politique est tendue. (Photo d’archives)

Le GIS-M reprend du service. Le Groupe International de Soutien pour Madagascar reprend les consultations auprès des acteurs politiques malgaches.

Hier, le président du Conseil du Fampihavanana Malagasy, Maka Alphonse a confirmé avoir eu une rencontre avec une délégation du GIS-M. Les questions relatives aux lois électorales auraient été évoquées durant la rencontre. Les membres du Groupe International de Soutien à Madagascar auraient exhorté toutes les entités politiques malgaches à se concerter pour permettre la tenue d’une élection dans un climat apaisé. À 17 mois de la présidentielle de 2023, la Communauté internationale œuvre et manœuvre en coulisses pour forcer, du moins d’une manière indirecte, le régime Rajoelina à négocier avec l’opposition pour préparer les scrutins. En quelque sorte, le GIS-M tente de forcer la main des tenants du pouvoir à accepter la proposition de l’opposition qui réclame la tenue d’une concertation nationale pour discuter des lois électorales et d’impliquer l’opposition dans les préparatifs électoraux, par le biais de l’instauration d’un gouvernement de consensus ou d’union nationale (c’est selon). La question est de savoir si comme le Tiako i Madagasikara, le Hery Vaovao hoan’i Madagasikara et le Rodoben’ny Mpanohitra hoan’ny Demokrasia eto Madagasikara, le GIS-M remet en cause la crédibilité de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC).

Nouvelle mission.  En tout cas, à l’allure où vont les choses, le risque d’une nouvelle ingérence internationale n’est pas à écarter. Comme ce fut le cas durant la période de transition de 2009 à 2014 où la Communauté internationale a imposé une feuille de route qui fixait notamment le calendrier électoral et même la composition du gouvernement à l’époque. Reste à savoir si le GIS-M envisage de réitérer et d’imposer ce schéma de sortie de crise. Même si pour le moment, Madagascar ne traverse pas une crise politique comme ce fut le cas en 2009 et que contrairement à cette époque, le régime actuel est un régime élu démocratiquement. D’ailleurs, en ayant participé à l’observation de la dernière élection, le GIS-M a reconnu en décembre 2018, la tenue d’une élection libre et démocratique et a même demandé à tous les acteurs d’accepter les résultats. Comme tous les autres pays du monde, la Grande île fait également face à des difficultés économiques engendrées par la guerre en Ukraine et la Covid-19. Une situation que l’opposition tente de profiter pour parvenir à ses… faims.

À l’initiative du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, le GIC-M (Groupe International de Contact-Madagascar) a été créé en avril 2009 pour mener des négociations entre les mouvances politiques malgaches. Au mois de mars 2014, la décision relative au changement d’appellation en GIS-M a été prise car sa nouvelle mission devait être de soutenir et d’accompagner Madagascar dans ses actions pour la relance économique et veiller sur le respect du processus démocratique. Mais depuis 2014, le GIS-M a préféré jouer la carte de la discrétion. Pour rappel, le GIS-M est composé des pays membres du Conseil de Sécurité de l’ONU dont la France, la Chine, les États-Unis, la Grande Bretagne et la Russie, des pays amis de Madagascar que sont la Mozambique, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, le Japon, la Suisse, le Canada, ainsi que toutes les organisations et organismes internationaux présents au pays dont l’ONU, la SADC, l’Union Africaine, l’Union Européenne, le COMESA, la COI et l’OIF.

Davis R

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2 Commentaires

  1. Qui paye commande ! C’est aussi simple que cela . Nonobstant , le pouvoir en place n’a pas à s’excuser ni même à élever quelque protestation que ce soit : tous les gouvernements en place aujourd’hui obéissent aux diktats des puissances financières industrielles et commerciales hier , numériques aujourd’hui . ..via les institutions internationales (ONU – FMI – BAD …) et autres partenaires techniques et financiers ou bailleurs de fonds .

  2. Le citoyen lambda a le droit de s’inquiéter du fait de se contenter dans l’esprit de certains nationaux de se complaire à être infantilisés; et éternellement, qui plus est..

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