
Alors que l’appareil judiciaire reste encore paralysé par les impacts de la grève du syndicat des greffiers et de celui du personnel de l’administration pénitentiaire, le secteur santé risque également de connaître une sérieuse perturbation avec la menace de grève brandie par les internes des hôpitaux et des étudiants en médecine.
L’ultimatum d’une semaine posée par les internes des hôpitaux pour le paiement de leurs présalaires et celui de 48 heures par les étudiants en médecine pour la publication du calendrier des bourses jusqu’ici impayées, ont déjà eu des impacts sur les patients des hôpitaux publics. Les internes des hôpitaux n’assurent plus actuellement que le service minimum. Ce qui a pour effet de réduire considérablement le nombre du personnel au service des patients dans les établissements hospitaliers publics. Dans les grands hôpitaux de la capitale, comme à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA), la présence des internes des hôpitaux parmi le personnel, contribue au bon fonctionnement des services, puisqu’ils assurent une bonne partie des prestations auprès des patients, notamment ceux hospitalisés. Ces derniers commencent ainsi à s’inquiéter quant à une possible difficulté d’accès aux soins ou un retard de la prise en charge par manque de personnel. En effet, la présence des internes des hôpitaux est inévitablement ressentie au niveau des services et les patients estiment que cela pourrait augmenter les charges de travail du reste du personnel, médecins et spécialistes en poste dans ces divers services.
Victimes. « Pour assurer les gardes ou pour couvrir les besoins des patients en termes de traitement, de visites avec les médecins spécialistes et d’autres prestations, les internes sont très présents. Nous craignons une baisse de la régularité du passage du personnel médical auprès des patients et de notre accessibilité aux médecins », se plaint un proche d’un patient hospitalisé au HJRA pour une opération chirurgicale à l’abdomen. L’ultimatum posé par les internes des hôpitaux prendra fin au début de la semaine prochaine. Leur absence de leurs services respectifs depuis hier, risque fort de causer des perturbations plus ou moins sérieuses dans l’organisation de ces services. Un rapide dénouement de problème de présalaires impayés est attendu par les patients qui s’estiment être les éternelles victimes.
Hanitra R.