
Le Procureur général près la Cour d’Appel, Jacques Randrianasolo a confirmé qu’un Soit Transmis a été émis auprès de la Section de recherches de la Gendarmerie le 3 mai dernier.
Le Procureur général près la Cour d’Appel, Jacques Randrianasolo a confirmé hier qu’effectivement, il a adressé un Soit Transmis (ST) à la Section de recherches de la gendarmerie nationale, suite à des plaintes déposées contre le sénateur Riana Andriamandavy VII. Une déclaration qui se présente comme un démenti contre les informations selon lesquelles, la gendarmerie nationale aurait déclaré n’avoir envoyé aucune convocation à l’encontre du leader du HVM Fianarantsoa. Pourtant, hier, le PGCA a déclaré que « ce Soit Transmis a été émis le 3 mai dernier ». Dans son action, le Procureur général près la Cour d’Appel précise : « pour enquête et éventuellement en vue d’un défèrement ». Jacques Randrianasolo affirme qu’outre les violences perpétrées au siège du Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco) à Ambohibao lors de l’audition de Claudine Razaimamonjy par les enquêteurs de cet organe en charge de la lutte contre la corruption, le vice-président du Sénat est également poursuivi pour avoir proféré des menaces de mort contre la présidente du Syndicat des Magistrats de Madagascar, Fanirisoa Ernaivo. D’après les explications, cette dernière aurait déposé plainte le 2 mai dernier pour « menace de mort, diffamation, violences et voie de fait ». Riana Andriamandavy VII aurait non seulement tenu des propos injurieux contre le numéro Un du SMM à travers les réseaux sociaux, mais il lui aurait également envoyé des menaces de mort par SMS.
IST. Pour le moment, il n’existe pas encore de mandat d’arrêt contre le baron du parti au pouvoir. Le Procureur général près la Cour d’Appel a toutefois laissé entendre que le Juge d’instruction attend un rapport de recherches infructueuses émanant des enquêteurs de la gendarmerie pour sortir un mandat d’arrêt. Reste à savoir si la Gendarmerie nationale qui n’a donné aucune suite à l’ordre du Procureur général Jacques Randrianasolo, acceptera de dresser ce rapport de recherches infructueuses. Faut-il rappeler que le leader du HVM Fianarantsoa a déjà quitté la Grande Ile le dimanche 7 mai dernier pour mettre le cap sur la Chine. Un départ apparemment décidé d’une manière précipitée, puisqu’il survient juste au moment de l’ouverture de la session ordinaire du Parlement. A cause de ces successions d’évènements, le PGCA n’écarte pas la possibilité d’une « fuite organisée ». Il convient de noter que Riana Andriamandavy VII fait l’objet d’une Interdiction de Sortie du Territoire (IST), sortie le lundi 8 mai dernier par le Procureur général près la Cour d’Appel, c’est-à-dire au lendemain de son départ pour la Chine. Jacques Randrianasolo a également tenu à préciser que selon les articles 147, 150 et 152 du Code pénal, il est de son ressort d’ordonner l’ouverture d’une enquête judiciaire contre le sénateur Riana Andriamandavy qui a d’ailleurs été pris en flagrant délit par rapport à plusieurs faits, notamment sur les violences perpétrées au siège du Bianco. Une demande de levée de l’immunité parlementaire n’est donc pas nécessaire. A l’allure où vont les choses, le vice-président du Sénat risque d’opter pour un exil volontaire en Asie.
Davis R