Tous les fonctionnaires de la police, sans considération hiérarchique, devront-être revêtus de tenue de combat et prêts à intervenir pendant les deux jours de la fête de l’indépendance. Autrement dit, tous les policiers de la capitale seront consignés pour les 25 et 26 juin prochains. De source généralement informée, le ministre de tutelle a émis une instruction de commandement destinée à ses pairs. Les fouilles, les contrôles d’usage et la sécurisation des endroits sensibles seront systématiquement renforcés pendant la période indiquée. Le stade municipal de Mahamasina figure parmi la priorité des priorités, a-t-on appris de sources concordantes. A croire cette mesure drastique prise par la police, le régime actuel a bien noté la leçon d’un passé proche. La fête de l’indépendance a toujours été sous haute tension surtout pendant la période transitoire. La menace plane d’ailleurs avec la conjoncture politique de ces derniers temps et surtout avec l’affaire « un milliard » à laquelle l’hypothèse des enquêteurs mixtes est axée sur l’organisation d’une vague de troubles surnommée « mardi noir ». Pour un rappel, ce régime a connu un triste début lorsqu’un attentat terroriste est survenu durant le jour même d’investiture du chef d’Etat. Des hommes à bord d’une voiture tout-terrain a lancé une grenade défensive sur des marchands de rue à Anosikely. Un acte qui a coûté la vie à des innocents dont un enfant ainsi que 38 blessés. Une image atroce qui a vite fait le tour du monde avec la puissance de la grande toile semble revenir dans la tête des dirigeants qui ont pris la disposition de renforcer au maximum la sécurité dans la capitale pendant la fête. Il n’y a rien à s’étonner alors de voir des policiers à cinq boutons qui viendront à la rescousse de leurs subordonnés pour renforcer la circulation ou encore procéder aux fouilles à Mahamasina avec leur tenue de combat déjà pliée depuis longtemps dans la garde-robe. Pourquoi pas ? L’exemple vient d’en haut, dit-on…
D.R
