Non, la batterie n’est pas qu’un ornement! C’est un tout dans un ensemble. Il donne le ton et a souvent le dernier mot. Mendrika l’a prouvé vendredi dernier à la présentation de « Rengodona », son premier album, au CGM.
Pas de décor superflu! Juste une œuvre de Rfaral accroché derrière tous les instruments de musique, pour donner un ton moins morose. La simplicité de la scène nous donne le ton. Oui, on a affaire à des hommes! La batterie, arme de prédilection du maître de cérémonies, pour cette fois, ne fut bien évidemment pas, reléguée au second plan mais occupe le devant de la scène. Ce soir-là, tous les regards seront tournés vers lui. 19h30, Hemerson Andrianetrazafy introduit l’artiste. Avec son malgache qu’on qualifierait de presque parfait, une petite touche d’humour et un clin d’œil à sa moitié: Rfaral, Mendrika entre en scène et donne le ton. Il veut montrer que son instrument n’a plus aucun secret pour lui. L’entrée se fait alors tout en douceur, comme pour caresser le public qui semble pourtant déjà conquis à sa cause. Les préludes terminées, ses complices le rejoignent. On retrouvera les frères Ramahefason: Lova et Tahina Vibe, Andry, Tsiry et un bassiste aux faux-airs de Joël Rabesolo, tout aussi talentueux.
« Tana-Rio ». Dès les premières notes, le groupe montre qu’il en a et que le public n’a qu’à bien se tenir. Malgré la jeunesse des musiciens, on sent effectivement une virtuosité, une homogénéité, une harmonie, une complicité et bien sûr cette petite touche de folie qui fait que chaque morceau est un régal, comme en témoignent la concentration, les cris et les sifflements en guise d’applaudissements à la fin de chaque morceau. Mendrika et ses compères, à travers un répertoire d’une dizaine de titres, charment et font voyager le public de « Tana à Rio », sans oublier le berceau du jazz car il ne faut pas oublier que c’est un Rasolomahatratra. Autrement dit, un fou ou plutôt, un passionné de jazz, bien qu’il soit plus connu dans un autre genre. N’étant pas seulement un musicien mais également un professeur, Mendrika a fait monter sur scène l’un de ses élèves dont la prestation a été saluée par tous. Comme dans sa famille, la musique se conjugue en famille, ce soir-là a également été l’occasion pour le batteur de dévoiler au public, sa jeune nièce, la fille de Fanaiky. Pour un premier pas, « Rengodona » a fait beaucoup de bruits, dans le bon sens du terme, bien évidemment!
Mahetsaka