Geneviève Marot, illustratrice et reporter graphique d’origine française, a animé un atelier de dessin portant sur les multiples possibilités qu’offre l’expression graphique. Ce membre des « Carnettistes tribulants » a voulu apporter un plus à son présent voyage à Madagascar. En partenariat avec l’IFM, elle a ainsi organisé cet atelier de deux séances le 27 février et le 05 mars derniers, à l’issue duquel les participants pourront prendre part à un concours intitulé « Mes yeux dans Tana ». Une quarantaine de passionnés de dessin, des professionnels et des amateurs, se sont laissés emporter dans l’exploration des styles atypiques et personnels avec lesquels les carnettistes racontent les lieux, du Cambodge à la Chine, en passant par la France. Outre la familiarisation avec le reportage graphique, genre encore méconnu à Madagascar, les participants ont également pu s’inspirer des innovations subversives de certains dessinateurs étrangers : une page entière où l’on ne voit que du brouillard, des BD sans bulles mais avec des codes couleurs ou des BD où l’auteur dépasse volontiers les cadres. A cela se sont ajoutés des exercices …peu orthodoxes où les participants avaient à dessiner avec la main gauche s’ils étaient droitiers et vice versa, les yeux fermés ou avec les deux mains en simultané. Bref, autant de méthodes pour montrer l’infinie richesse de l’art graphique et la nécessité de briser les règles pour pousser la créativité à son apogée ! De plus, le jury du concours sera composé d’artistes reconnus dans leur domaine respectif, tels que Pierrot Men ou Mamy Raharolahy, et Geneviève Marot bien sûr. Les participants vont ainsi rivaliser d’originalité pour raconter et dessiner comment ils voient Tana : certains se projettent déjà dans la peau d’un chat ou du vent qui traverse la ville, tandis que d’autres songent au « zoma » presque magnifique, si la soirée ne s’est transformée en un « very bad trip » malgache…
Tinà Kathleen
