On aurait pu dire que la messe est dite après le vote du code de la communication par les 18 députés favorables au régime à l’Assemblée nationale, mais le monde de la presse, journalistes et patrons, ne veut pas croire à l’inéluctable et il a décidé de continuer sa campagne d’explication et prendre ainsi l’opinion et la communauté internationale à témoin.
La messe n’est pas dite
La loi a été votée par un nombre infinitésimal de députés de la Chambre basse en regard des 151 parlementaires qui la composent. La grande majorité d’entre eux n’ont pas daigné s’y intéresser, laissant le champ libre aux partisans les plus fervents du régime. On pourrait dire que « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », mais peu importe, puisqu’une étape importante a été franchie. Les regards des journalistes se tournent maintenant vers la H.C.C. pour le contrôle de constitutionnalité de cette loi. Mais avant que cela ne se produise, le monde de la presse va continuer à détailler les points litigieux de code. Les journaux vont le décortiquer article par article et en faire un compte rendu quotidien. La campagne de communication se fera également sur « facebook », ou avec des panneaux publicitaires en ville pour atteindre le plus de monde possible. Le monde de la presse veut utiliser les armes les plus modernes qui sont en sa possession pour faire passer ses messages. Point n’est besoin d’utiliser la violence, il faut faire appel à la raison et à l’intelligence pour démonter le système utilisé pa r le pouvoir pour produire ce code de la communication remanié. Des membres de l’ordre, du mouvement des journalistes pour la liberté d’expression et de la société civile ont pu expliquer aux diplomates de l’ambassade des Etats-Unis leurs points de vue et afficher leur volonté d’ouvrir un véritable dialogue avec le pouvoir. Cette entrevue a permis de clarifier la position des journalistes qualifiés parfois d’extrêmistes. La messe n’est pas dite et le combat pour la liberté d’expression continue.
Patrice RABE