A seulement quelques semaines après la prise de fonction du ministre Blanche Nirina Richard, en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES), le personnel de son département tire la sonnette d’alarme. « Une situation inacceptable se passe au niveau du MESUPRES. Nous faisons face à de la dictature, avec une politisation de la gestion du ministère. Selon le ministre, si les membres du staff n’aiment pas le parti au pouvoir, ils doivent partir. S’ils sont membres de partis opposants, ils doivent partir. Même ordre pour les employés TIM et HVM. Il n’y a pas de respect de la démocratie, ni du droit d’avoir une opinion politique autre que celui du régime », nous ont communiqué les représentants des membres du personnel.
Du déjà vu. Sans avoir apporté plus de détails, certains employés du ministère ont affirmé que cette situation était prévisible, compte tenu de la manière de travailler de leur ministre. D’après leurs propos, cette dictature ne s’applique pas uniquement aux employés du ministère mais également à ceux des organes rattachés. « Il y a une centralisation dictatoriale de la gestion administrative du ministère. Les congés et permissions de tout le personnel du ministère doivent passer obligatoirement par le ministère. Cela traduit une perte totale d’autonomie de gestion des six Universités et de leurs écoles et instituts supérieurs, des directions, directions générales, Centres nationaux de recherche. De plus, c’est une perte de temps parce que le ministère et ses démembrements comptent 5 000 personnes. Par ailleurs les employés de courte durée(ECD) sont victimes de menaces de licenciement abusif. Selon les informations, les ECD recrutés sur PIP (Programme d’investissement public) seront licenciés dès la clôture du PIP. Il y a donc un risque de licenciements massifs. Le côté humain n’est pas du tout pris en considération », ont-ils souligné.
R.A.