Même si les avis étaient fortement divisés en conseil de gouvernement, les ministres doivent se ranger sur celui émis avant-hier par la HCC.
Mesure inédite
Pour la première fois dans les annales de la République, on ne verra pas un membre du gouvernement participer, fut-il passivement, à un meeting électoral. Neutralité politique oblige ! Mauvais calcul pour les ministres qui comptaient utiliser les prérogatives liées à leur fonction à des fins électorales ou électoralistes. En dépit du dédoublement fonctionnel dû à sa qualité de chef de l’administration de son ministère d’une part et de membre du gouvernement d’autre part, un ministre est interdit de campagne. Electorale s’entend ! Finies les tournées électorales sous couvert de missions ministérielles. Terminées les pressions et contraintes exercées directement ou indirectement sur les agents du ministère afin de favoriser tel candidat ou bloquer tel autre. Une mesure inédite synonyme d’affranchissement qui n’exclut pas néanmoins la subordination hiérarchique, encore moins la nécessité de service, puisque l’exigence de neutralité est liée au principe d’égalité qui est un principe fondamental du service public. Quand bien même il serait inféodé à un parti, un ministre, quel qu’il soit, ne peut pas imposer sa position aux cadres et agents qui sont sous ses ordres. Des goûts et des couleurs, ça ne se discute pas. Y compris en politique où les « caméléons » se fondent et se confondent dans la couleur dominante du moment si ce n’est de demain. Les ministres passent quoique certains puissent repasser grâce justement à la stratégie du « sakaizan’ny mpandresy » qui ne manquera pas de resurgir au lendemain du 7 novembre ou au plus tard, au soir du 19 décembre 2018. A l’image d’une administration carriériste, une grande partie de la classe politique est constituée de redoublants sinon plus, sans tirer pour autant des leçons de leurs erreurs passées. Au risque de rester dans la médiocrité.
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