« La vie et la santé du peuple malgache sont mes principales priorités ». C’est ce qu’a déclaré le président Andry Rajoelina au cours de son intervention ce jour sur TVM. Le chef de l’Etat ne ménage pas ses efforts pour trouver des solutions afin d’alléger l’impact du coronavirus sur le plan social mais aussi sur le plan économique. Après avoir annoncé, la veille, le plan d’urgence sociale pour différentes couches de la population, Andry Rajoelina a consacré son intervention d’hier aux mesures économiques. Elles ont pour but de garantir la survie des sociétés privées et d’assurer qu’il n’y ait pas de perte d’emplois et/ou de chômage technique. Également, après les négociations menées auprès des différentes associations et groupements d’entrepreneurs du secteur privé, entre autres, le SIM, le GEFP et le FIVMPAMA, plusieurs décisions ont été prises. Pendant les 15 jours de confinement, le secteur privé va bénéficier d’un report de la déclaration et du paiement d’impôts synthétiques. Aussi, le règlement de cette échéance a-t-il été reporté pour le 15 mai. Cette mesure pourrait changer en fonction de l’évolution de la situation. La même disposition va être appliquée pour le paiement des cotisations de la CNAPS et de l’OSTIE. L’Etat a aussi pris la décision de la suspension des contrôles fiscaux et des avis aux tiers détenteurs. Il serait aussi question de la suspension des prélèvements des charges telles que l’IRSA et les taxes (TVA). De plus, le régime a négocié avec l’Association des patrons des banques pour repousser les échéances bancaires et les crédits immobiliers pour les entreprises, mais aussi pour les particuliers. 115 milliards d’Ariary, ce sont les fonds qu’il faut à l’Etat pour la mise en oeuvre de ces mesures d’urgence économique dans le cadre du Coronavirus. L’objectif étant d’assurer qu’aucun employé malgache ne perde son emploi à cause du confinement, a expliqué le chef de l’Etat. A entendre Andry Rajoelina, Madagascar bénéficiera, la semaine prochaine, d’aides spéciales de la part du FMI et de la Banque mondiale pour faire face à la pandémie COVID-19. « Cette énorme concession économique ne nous tuera pas », rassure Andry Rajoelina.
Davis R