La masse nuageuse à l’origine du mauvais temps dans certaines régions de Madagascar, dont les hautes terres centrales, n’a pas encore « muté » en cyclone, les conditions n’étant pas encore réunies pour être baptisée.
La persistance du mauvais temps dans une large partie de la Grande Ile, n’est pas due à un cyclone. Pour l’instant, la perturbation tropicale localisée dans le Canal de Mozambique et située, hier, à 400km au nord-ouest de Morondava, n’a pas encore rempli les conditions permettant de la baptiser. Il n’en demeure pas moins que les précipitations causées par la masse nuageuse qui accompagne cette perturbation sont déjà suffisamment conséquentes pour sonner l’alerte rouge dans deux régions de Madagascar, à savoir, le Melaky incluant Maintirano et le Menabe dont la ville de Morondava où il n’a quasiment pas cessé de pleuvoir, hier. Ce sera encore sans doute le cas, car ces pluies persisteront certainement dans les prochains jours. L’alerte cyclonique est, toutefois, de niveau « vert » le phénomène n’ayant pas encore évolué en cyclone. Les régions Boeny et Betsiboka ainsi que les localités de Beroroha, Ankazoabo-Sud, Morombe, Sakaraha, Toliara II et l’ex-province d’Antananarivo, quant à elles, sont en alerte jaune.
Montée. Dans la capitale, en particulier, la menace de danger d’inondation est maintenue dans les zones de plaine. Les rivières Ikopa, Sisaony et Mamba, qui ont déjà amorcé une montée du niveau des eaux, continueront sur la même tendance. L’Ikopa qui a monté de 0,15m en 24h après les pluies de mercredi soir, affichait, hier, un niveau de 2,10m à l’échelle d’Anosizato où la cote d’alerte de menace de danger est de 3m. A Bevomanga, l’Ikopa est de 4,25m (la cote d’alerte de danger déclaré est ici de 4,50m), soit une montée de 0,12m en 24h. La Sisaony, quant à elle affiche un niveau de 1,34 à l’échelle d’Ampitatafika, soit une montée de 0,10m en 24h.
Les zones déjà inondées actuellement et depuis plusieurs jours maintenant, risquent ainsi de baigner dans la boue pendant encore quelques jours. De l’évolution de la perturbation tropicale dans le canal de Mozambique dépendra sûrement de l’amorce, ou non, de la décrue.
Hanitra R.