25.000 sinistrés. C’est le seuil requis pour que le gouvernement puisse déclarer l’état de sinistre national tel que ce fut le 03 avril 2024, après le passage du cyclone Gamane qui avait fait une vingtaine de morts et plus de 90.000 sinistrés dans le Nord-Est de la Grande île.
Météo et climat politique
Un an après, c’est au tour du Sud-Ouest d’être sinistré à cause du cyclone Honde qui a fait jusqu’au 02 mars 2025 à 14h 30, 43.235 sinistrés. 18.235 de plus qu’il n’en faut pour la déclaration de l’état de sinistre national à Madagascar qui ne ressemble pas tout à fait à l’état de catastrophe naturelle en France. En effet, la première situation ouvre surtout la voie à l’aide internationale tandis que la seconde enclenche l’indemnisation systématique des victimes des dommages provoqués par des cataclysmes naturels pour ne citer que les inondations. Du genre de celles qui ont touché hier des communes françaises. Et qui touchent aujourd’hui des régions malgaches qui ne peuvent espérer des indemnisations ni par les pouvoirs publics, par manque de moyens ni par les assurances, faute de contrats. Les milliers de sinistrés ne peuvent compter – au propre comme au figuré – que sur eux-mêmes et/ou sur les « voin-kava mahatratra » fournis par le régime ou apportés par les ONG et autres associations. Des aides ponctuelles souvent sans commune mesure à l’ampleur des dégâts matériels notamment sur les maisons d’habitation et les bâtiments comme les hôpitaux et les écoles. Du …coût, force est de se demander s’il n’est pas temps de mettre en place un véritable cadre légal relatif à l’indemnisation des victimes des dommages causés par des catastrophes naturelles. De plus en plus fréquents et de moins en moins modérés avec les changements climatiques qui peuvent même influer sur le climat politique si le vent tourne fort.
R.O
