Ils sont presque partout dans les services de santé, plus particulièrement dans les hôpitaux. A première vue, leur métier semble être facile à faire. Mais avec un petit recul et plus d’observation, c’est un travail qui demande plus qu’une bonne condition physique. Ces gens côtoient tous les jours des malades, des blessés, des mourants et parfois mêmes des personnes sans vie. Oui, avec leur brancard ou leur chaise roulante, c’est tous les jours des cas malheureux. « Au tout début de ma carrière, j’ai été chargé de transporter une personne qui venait de laisser sa vie au service des urgences. Je me souviens très bien que c’était une petite fille. J’avais eu les larmes aux yeux et mes pieds tremblaient. Je pleurais pour l’enfant et en même temps j’avais eu peur puisque j’avais l’impression qu’elle allait encore bouger, tellement son décès était juste quelques minutes avant », nous raconte Rado sur sa première expérience. Avec le temps et la routine, il a perdu cette sensation et tombe dans l’indifférence. « Après tout, c’est un métier comme les autres… » nous livre-t-il sa perception de la chose. Fonctionnaire en tant qu’agent d’hôpital, les brancardiers reçoivent des pourboires de la part des personnes reconnaissantes. Des primes certes aléatoires mais qui fait vivre son homme. « Oui, j’arrive bien à nourrir ma famille » nous a confié Rado.
D.R