Pour un nouveau métier, c’en est un et les politiciens ont vite compris son efficacité bien que ce soit une pratique malsaine et incorrecte. Le mode opératoire est simple, très simple : il suffit de créer un compte avec un nom fictif et des photos qui ne sont pas les siennes. L’administrateur balance par la suite des informations dont l’objectif est parfois de nuire une personne sinon une politique. Sans aucune éthique ni le moindre état d’âme, la mission de ces « mercenaires » consiste à manipuler l’opinion des internautes tout en diabolisant parfois les arguments. Les utilisateurs incrédules tombent facilement dans le piège de la désinformation. Et cette pratique ne connaît pas frontières, dans le monde on estime à 83 millions de comptes « fake » rien que sur le réseau social Facebook. Cette contrainte de traçabilité gêne au plus haut degré au point que le fondateur même de Facebook ne trouve pas de solution au problème. Il estime que seulement 20% des engagements sont traçables. Pour le cas de la Grande Île, la création d’une division de cybercriminalité auprès de la police nationale donne une lueur d’espoir pour réduire cette dérive du siècle. Il reste à déterminer si les équipements déployés sont bien en mesure de remonter aux sources et ainsi de démasquer les auteurs. On sait que ce métier, il faut dire hors-du-commun, prend son envol et crée un autre type de business. Et pourtant, c’est une menace réelle pour une démocratie qui se veut objective et digne. Le mal du 2.0 et par extension du siècle…
D.R