- Publicité -
jeudi, juillet 17, 2025
AccueilSociétéMétier précaire : Situation difficile pour les lavandières malgaches

Métier précaire : Situation difficile pour les lavandières malgaches

Bon nombre de femmes malgaches sont des lavandières. Un métier qui demande beaucoup d’énergies et de temps mais qui ne permet pas de joindre les deux bouts. C’est ainsi que nous sommes allés à la rencontre de quelques lavandières travaillant du côté d’Ankorondrano.

Elles étaient six à faire la lessive sur le pont d’Ankorondrano, des femmes baraquées et pleines de vie malgré la fatigue. « Nous commençons à travailler ici dès 7 heures du matin et nous ne quittons les lieux que vers 17 heures, mais cela dépend du volume du travail qui nous attend » nous a expliqué Monique. En général, chacune de ces femmes lave entre 50 à 100 vêtements par jour, ce qui leur fait environ 5.000 Ariary au quotidien. « On ne compte pas au mois puisque l’argent que nous gagnons durant un jour est immédiatement dépensé dans les besoins du ménage » ont-elles affirmé à l’unisson. Etre lavandière ne permet pas de vivre décemment et convenablement mais cela permet de survivre et c’est ce qu’elles peuvent faire comme travail pour l’instant nous ont-elles raconté. Elles y font la lessive donc tous les jours de la semaine, du lundi au dimanche.

La clientèle. En ce qui concerne les clients qui demandent à ces femmes de faire leur lessive, ils peuvent venir de loin d’après ce qu’elles nous ont raconté. Ils passent déposer leurs linges de bon matin et les récupèrent en voiture le soir. Mais le marché n’est pas toujours florissant tous les jours, il arrive que personne ne sollicite leur service. C’est pourquoi elles doivent aussi assurer d’autres petits travaux en marge de cette activité.

Précarité. Le métier de lavandière est encore très précaire à Madagascar même si elles sont beaucoup à faire ce travail surtout dans la Capitale. Etre lavandière n’offre pas de couverture sociale, ces femmes restent là plus de huit heures sous le soleil à frotter les linges sales. En tout cas, elles ne s’en plaignent pas, elles demandent juste à ce qu’un bassin soit installé ; « cela faciliterait énormément notre tâche ». Bref, il faut noter que la liste des métiers précaires est encore très longue à Madagascar.

Anja RANDRIAMAHEFA

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

2 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici