La plate-forme technologique a été créée par Mercantile Exchange afin que les investisseurs puissent se couvrir les risques de leur investissement. Mais c’est également une opportunité pour les étudiants de l’INSCAE qui seront des futurs entrepreneurs.
Les métaux précieux comme l’or et l’argent, les produits de rente tels que le cacao, la vanille et le sucre ainsi que le pétrole brut. Tels sont pour l’heure les produits phares cotés en bourse de commerce initié par Mercantile Exchange (MEX) à Madagascar. Les étudiants de l’INSCAE sont à la découverte de ce marché boursier grâce à une rencontre avec l’équipe du MEX hier à la Maison des Produits à 67ha. « Nous voulons leur faire connaître le mécanisme de cette plate-forme technologique. En effet, ils seront des futurs entrepreneurs après leurs études. La mise en place de cette bourse de commerce constitue ainsi une opportunité pour ces étudiants », a expliqué Dipendra Kumar Khatiwada, le nouveau directeur exécutif de MEX Madagascar.
Imposer les prix. Rappelons qu’une vingtaine de courtiers introducteurs opère actuellement dans ce marché boursier tandis qu’une cinquantaine de « traders » dont la majorité d’entre eux est composée des acteurs économiques nationaux y investit en apportant son capital. Les contrats de négociation de matières premières se vendent et s’achètent au niveau de cette plate-forme technologique. Une volatilité des prix de ces produits phares cotés en bourse est observée depuis la mise en vigueur de ce système. « Pour le moment, les cours de ces matières premières sont fixés en fonction de l’évolution des prix sur les marchés boursiers à l’extérieur comme à Londres et à Chicago. Mais à compter de cette année, nous allons mettre en place tous les dispositifs nécessaires afin que les acteurs économiques nationaux surtout les producteurs puissent imposer les prix de leurs produits. On va commencer par la vanille. Par contre, cela nécessite la collaboration avec plusieurs entités tels que le gouvernement, le Bureau des Normes de Madagascar et les coopératives ou groupements des producteurs », a évoqué Andry Rakotoarinelina, Business Development Manager.
Reconnu à l’échelle internationale. Des observateurs constatent que la mise en place de cette bourse de commerce par MEX constitue un espoir pour relancer la production à Madagascar puisque les paysans seront davantage motivés à développer leurs activités. En effet, ces derniers peuvent imposer les prix de leurs produits. Mais il faut que ce marché financier soit reconnu à l’échelle internationale et que Mercantile Exchange, le pionnier de ce système virtuel puisse avoir un réseau très influent et développé dans le monde. Quant aux producteurs, de leur côté, ils ont l’obligation de fournir des produits respectant les normes et la qualité exigées sur le marché international tout en honorant la régularité et la qualité des commandes de leurs clients. Il faut savoir que cette bourse de commerce fonctionne pour l’heure par l’achat et la vente des contrats de négoce des matières premières sans aucune livraison physique de ces produits.
Navalona R.