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vendredi, juin 6, 2025
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Mialy Seheno : « Mon souhait serait de développer une filière professionnelle à Mada »

Mialy Seheno, une styliste qui évolue à l’international.
Mialy Seheno, une styliste qui évolue à l’international.

De passage au pays, la styliste Mialy Seheno, qui évolue à l’international, prépare un défilé. Elle donne son avis sur le secteur de la mode et son potentiel à Madagascar. Interview.

  • Midi Madagasikara: Quel est votre regard sur la filière mode à Madagascar ?
  • Mialy Seheno: Déjà, je ne pense pas qu’il y ait vraiment une filière mode à Madagascar. A Paris, ils ont un syndicat des couturiers qui fédère ceux qui travaillent dans ce secteur, et ils établissent et imposent un cahier des charges quant aux normes sur le métier. Ici, cela n’existe pas encore. Il y a des créatifs, des stylistes, des confectionneurs, des tisseurs… mais ils travaillent tous chacun de leur côté. Voilà pourquoi on n’arrive pas à décoller. Il y a un vrai besoin de professionnalisation.
  • MM: Pensez-vous que la mode malgache a sa place au niveau international ?
  • MS: Oui bien sûr, il y a du potentiel. Déjà, comme je vous l’ai dit, les Malgaches sont bons, individuellement. Ce ne sont pas les talents qui manquent. Il y a beaucoup de stylistes, mais ils travaillent individuellement, présentent leurs collections et puis voilà. Lorsqu’on évolue sur la scène internationale, il y a des normes qu’il faut respecter. Il y a des critères qu’il faut suivre. Dans la chaîne de production,  nous manquons encore cruellement de formation. Voilà pourquoi les stylistes malgaches ont du mal à percer sur la scène internationale. Néanmoins, il y a déjà pas mal de créateurs qui ont  une carrière internationale. Donc nous, Malgaches, avons vraiment une place à prendre. D’autant plus que nous avons une grande diversité et une richesse culturelle qui nous permettent de nous identifier culturellement.
  • MM : Que préconisez-vous donc pour y remédier ?
  • MS: Je pense qu’il faut d’abord une formation professionnelle locale pour assurer la production. C’est toute une chaîne, et il faut que le savoir-faire malgache s’impose sur chaque maillon. A l’étranger, on nous connaît pour notre broderie. Mais ce n’est pas tout, il y a plus. Alors il faut les exploiter. Mon souhait à moi serait de développer une filière professionnelle à Mada.

Par Anjara Rasoanaivo

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