
L’opposant a choisi de ne pas se présenter au bureau de la gendarmerie de Fiadanana.
Vonison Andrianjato n’a pas mis les pieds à Fiadanana, hier, s’il devait répondre à une convocation de la brigade de recherche criminelle de la gendarmerie. Les enquêteurs ont donc attendu vainement à partir de 09h à ce membre de l’opposition. Depuis hier, il s’est évanoui dans la nature et évite d’affronter la gendarmerie. Et il ne s’est pas pointé, non plus, à l’émission quotidienne « Miara-manonja » mais s’est intervenu sur téléphone pour appeler ses partisans à rallier sa cause.
Aile dure. Dans le camp de l’opposition, cette convocation est synonyme d’ « intimidation » et mérite une « dénonciation ». Depuis hier, les ondes de « Miara-manonja » ont abordé le cas de Vonison Andrianjato, alors devenu une figure de l’opposition, et accuse le régime d’ « acharnement ». Cet ancien ministre est devenu de plus en plus actif dans les rangs de l’opposition depuis la création du « groupe Panorama » en septembre de l’année dernière et forme l’aile dure de l’opposition avec les partis Tiako i Madagasikara et Hery Vaovao ho an’i Madagasikara. Et depuis quelques semaines, aux côtés des leaders de l’opposition, il intervient régulièrement à la radio pour enfoncer le régime.
Prison ferme. Pourquoi cet ancien ministre a donc choisi de snober la gendarmerie nationale ? Quoiqu’il en soit, l’ombre de l’affaire de malversation financière au niveau de l’Office de la radio et télévision malgache qui a éclaté en 2016, hante toujours la silhouette de Vonison Andrianjato. En octobre 2016, Nivo Ratiarison, son alter-ego et directeur de son cabinet lorsque l’ancien journaliste était encore ministre de la Communication sous le régime Rajaonarimampianina, a été mis sous mandat de dépôt par la chaîne pénale anti-corruption, puis, en 2017, condamné par la justice à des peines d’emprisonnement ferme pour des affaires de corruption et de détournement de deniers publics concernant cet organisme public rattaché au ministère de la Communication.
Porte-parole. Les anciens ministres de la Communication de Hery Rajaonarimampianina se font remarquer depuis l’année dernière par leurs embrouilles avec la justice. Après Harry Laurent Rahajason qui est actuellement sous les verrous, Vonison Andrianjato risque, lui aussi, de faire face à la justice. L’étau pourrait se resserrer autour de ce dernier après cette absence à Fiadanana hier. Quant à Riana Andriamandavy VII, dernier ministre de la Communication de Hery Rajaonarimampianina sous le gouvernement de Christian Ntsay, et membre du parti HVM, il a choisi de faire profil bas, après la fin de son mandat de sénateur. La dernière fois qu’il est apparu en public, aux côtés de Marc Ravalomanana, remonte en mars 2020 lorsqu’il a été présenté comme le porte-parole de la plateforme RMDM de l’opposition.
Rija R.