La barre est mise très haut à Ambohidahy pour ce qui est de la politique d’industrialisation du pays. Le parc industriel est le nouveau concept apporté par l’équipe d’Edgard Razafindravahy pour entamer la marche vers l’industrialisation. Et son ministère mise la-dessus avec un objectif bien clair : 70 parcs industriels vont être mis en place d’ici avril 2022, a annoncé le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, lors de son intervention au Sénat, jeudi dernier. Ils vont naître dans les districts et les communes, a-t-il précisé.
Local. Le nouveau concept compte démarrer l’« émergence industrielle » du pays, a défendu le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, dont le patron actuel est déjà un adepte d’un développement qui devrait partir de la base. Un parc industriel devrait ainsi dynamiser l’économie locale en mettant l’accent sur la transformation au niveau local des produits, si on fait fi de cette stratégie défendue par Edgard Razafindravahy. À Anosy, par exemple, ce dernier a annoncé, en septembre dernier, la création d’un parc industriel sur une superficie de 15ha en partenariat avec l’industrie minière QMM.
Échanges. L’industrialisation du pays va être stimulée à partir de la mise en place des parcs industriels, selon le ministère en charge de l’Industrialisation. Un parc industriel est d’abord un espace physique qui offrira des opportunités aux entreprises locales de bénéficier de nouvelles infrastructures en matière de logistique et de marché, mais il sera aussi une zone d’échanges où la promotion des spécialités locales prendra le dessus. Le modèle sera installé dans plusieurs régions, a-t-on appris. C’est de cette démarche que la population pourrait, en effet, jouir directement des retombées économiques des richesses locales, a-t-on toujours défendu.
Butane. La rencontre du ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation avec les sénateurs, jeudi dernier, a pris l’allure d’un bilan de ses quatre premiers mois à Ambohidahy. En réalité, les premiers mois d’Edgard Razafindravahy sont loin d’être faciles compte tenu de la conjoncture économique marquée par l’inflation. La tendance à la hausse des prix des produits de première nécessité n’a pas réservé le confort pour le personnel du ministère en charge de la Consommation. Le travail est au rendez-vous à Ambohidahy. Et le premier fait d’arme étant la baisse du prix du butane à partir de la semaine dernière.
Rija R.