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dimanche, décembre 22, 2024
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Midirama

Une contestation qui commence à prendre forme

Cheneso est en train de terminer son cycle destructeur et elle laisse dans les localités traversées des populations dans la détresse. Le spectacle qui s’offre à la vue est toujours le même : des quartiers inondés et des sinistrés gagnant les camps qui leur sont réservés. Le bilan qui est maintenant publié est très lourd et il ne diffère pas de ceux des précédentes saisons cycloniques. Le BNGRC s’active sur le terrain et essaie de soulager la détresse de tous ceux qui sont maintenant à la rue après avoir vu leurs maisons envahies par les eaux. Les destructions d’infrastructures sont nombreuses. Les ponts et les routes ont subi des dommages qui mettront du temps à être réparés. Cela est somme toute normal car il s’agit d’un phénomène se répétant tous les ans et on ne peut pas préjuger de ce que l’avenir peut nous réserver. L’entrée de Cheneso sur le territoire malgache s’est produite dans un contexte particulier puisqu’elle survient dans un contexte socio-politique troublé. Le pays vit une crise économique qui impacte gravement la vie de la population. Tous les voyants sont au rouge et il semble que, malgré la grande capacité de résilience des Malgaches, la situation actuelle commence à affecter leur moral. Un sentiment de mal-être est en train de s’exprimer et il est relayé par des représentants de la société civile et par des partis politiques. La réunion qui s’est tenue avant-hier dans un espace a donné le ton de ce que ressent effectivement actuellement l’opinion. Le pouvoir a tenté de l’interdire en dépêchant les forces de l’ordre, mais il n’a pas pu empêcher les participants de dire ce qu’ils ont sur le cœur. Cette manifestation est le reflet de l’exaspération d’une population en proie à de multiples difficultés. La part doit cependant être faite entre ce qui peut relever de la stratégie politique de certains leaders et l’expression sincère des citoyens décidés à changer le cours des choses. Tout est parti du sermon d’un pasteur du FJKM à Antsonjombe et depuis, les interventions pertinentes de différents acteurs de la société civile se sont multipliées.

L’attention des médias internationaux continue de se focaliser sur l’évolution de la situation à la frontière russo-ukrainienne. Aucun des deux camps ne semble avoir pris le dessus sur l’autre. Le président Poutine ne semble pas avoir été fragilisé par le relatif enlisement de son armée. L’opinion publique russe continue d’apprécier la manière dont il a conduit les opérations spéciales en Ukraine. Moins d’un an après le début du conflit, l’Ukraine continue de résister et malgré le bombardement intensif qu’elle subit, sa population est unie par une foi inébranlable et l’espoir d’une victoire totale sur l’agresseur russe. Cette détermination est appuyée par l’assurance donnée par les alliés occidentaux de fournir des matériels militaires performants. Les Allemands ont décidé de livrer des chars Léopards 2, les Américains des chars Abraham, les Français vont envoyer des AMX. Ces livraisons risquent cependant de ne pas être décisives car l’armée russe est en train de reconstituer ses stocks d’armes et va bientôt disposer de nouvelles recrues en provenance de l’arrière.

A Madagascar, les événements se bousculent et la contestation qui s’installe oblige le pouvoir à durcir son attitude. Les oppositions s’expriment maintenant sans retenue . Un mouvement de fond s’est levé et il ne peut plus être contenu.

Patrice RABE

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