Dikeledi a maintenant terminé son périple au large des côtes sud-ouest de Madagascar et est en train de disparaître au sein de l’océan. C’est la première fois qu’un cyclone a été accueilli avec joie par des habitants du sud de la Grande île saluant les pluies bienfaitrices qu’il a apportées avec lui. Ce premier phénomène de la saison cyclonique a provoqué des dégâts dans le nord, mais le bilan de son passage semble moindre si on le compare avec les destructions des autres systèmes des années précédentes. Les précipitations qu’il a provoquées ont été bénéfiques après la sécheresse qui commençait à faire le désespoir des agriculteurs. Les rizières ont pu être semées et la production rizicole sera à peu près normale. Dans le contexte actuel, cela permettra peut-être d’éviter la hausse du prix de cette denrée si précieuse pour les Malgaches. La Jirama peut annoncer la fin des coupures d’électricité grâce à la mise en service de toutes les turbines d’Andekaleka, ses réservoirs d’eau ayant été bien alimentés par les pluies de Dikeledi. L’actualité de cette semaine a donc été largement dominée par l’évolution de ce météore. L’île de Mayotte a été elle aussi impactée par lui. Alors qu’elle ne s’est pas encore remise des assauts violents de Chido, les pluies torrentielles de Dikeledi ont encore augmenté les destructions d’habitations dans les bidonvilles de ce département français. Le Mozambique a lui aussi subi de nombreux dégâts après l’entrée sur son territoire du cyclone. Son passage n’a duré que quelques heures, mais les autorités en ont dressé un bilan catastrophique. Les conséquences du passage de Dikeledi ne peuvent cependant pas occulter la proclamation des résultats officiels des élections municipales. Les candidats de l’opposition qui ont déposé des requêtes ont tous été déboutés. Les résultats provisoires prononcés par le CENI deviennent définitifs.
Sur le plan international, c’est l’annonce de la trêve conclue entre Israël et le Hamas qui éclipse tous les autres sujets d’une actualité pourtant très riche. Donald Trump, le président américain élu, a tenu à l’annoncer lui-même sur un ton triomphant, s’octroyant tous les mérites de l’accord provisoire. « Sans notre victoire en novembre, cela n’aurait pas été possible », a-t-il clamé sur son réseau social. Joe Biden ne l’entend cependant pas de cette oreille et affirme que ça a été possible grâce à un travail d’équipe. La trêve devrait être tout de suite effective. Les otages seront libérés et des camions chargés d’aide humanitaire entrent à Gaza. La population de l’enclave palestinienne est sortie dans les rues pour saluer la conclusion de cet accord. Le gouvernement israélien devait le signer hier soir malgré l’opposition farouche d’un des ministres d’extrême droite de la coalition au pouvoir.
L’espoir de paix au Proche-Orient est réel. Cette paix se dessine aussi au Liban après l’élection d’un nouveau président , Joseph Aoun. Le président Emmanuel Macron est arrivé hier à Beyrouth pour marquer son plein soutien aux dirigeants du pays du Cèdre. Il a rencontré le Président et le Premier ministre et leur a affirmé qu’une conférence sera organisée à Paris pour aider à la reconstruction du Liban. Il a lancé un appel pour l’accélération du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.
Le gigantesque incendie de Los Angeles n’est pas encore éteint. Les soldats du feu continuent à le combattre. 18.000 maisons ont été détruites et les 120.000 personnes évacuées ne pourront pas revenir sur place avant longtemps.
L’espoir de paix au Proche-Orient est devenu une réalité que l’on jugeait impossible, il y a peu de temps. L’histoire du monde est en train de changer. Une nouvelle ère s’installe.
Patrice RABE
