C’est une Jirama ayant enfin retrouvé son rôle normal de fournisseur d’énergie et d’eau que les consommateurs ont salué cette semaine. La saison des pluies est enfin arrivée avec les différentes dépressions tropicales qui se sont formées ces derniers temps et ont arrosé sur notre territoire. La société d’État a pu annoncer la fin des délestages tournants et la reprise de l’alimentation en eau des usagers. Il s’agit d’un souci en moins pour une population qui doit encore affronter beaucoup d’autres épreuves dans sa vie quotidienne. Elle doit toujours essayer de s’accommoder de cette hausse du coût de la vie qui lui permet à peine de survivre. Elle ne peut pour le moment pas espérer de la part du pouvoir une véritable amélioration de son sort. Ce dernier fait lui aussi face à une conjoncture défavorable et doit essayer d’utiliser au mieux le budget à sa disposition. Les besoins sont énormes : les chantiers à mettre en route sont légions. Les annonces se multiplient mais elles ne suscitent pas l’enthousiasme de citoyens devenus circonspects à force d’entendre des promesses non tenues. Mais leur avenir est aussi conditionné par l’évolution de la politique internationale. Elle est dépendante de l’attitude des dirigeants des grandes puissances de ce monde. Les décisions prises par le président Donald Trump depuis son élection influent sur le sort des habitants de nombreux pays pauvres. Le retrait des États-Unis d’institutions des Nations Unies impacte gravement le fonctionnement d’une multitude d’organismes qui aident les populations de ces pays. C’est le cas de l’OMS dont une part importante du budget est financée par les Américains. La décision de la fermeture de l’USAID est également une véritable catastrophe pour la réalisation de nombreux projets en cours. A Madagascar, le désarroi des responsables de ces projets est palpable. Tous ceux qui travaillaient dans ces agences ont cessé leur activité. Ils attendent la suite des événements avec résignation. Cela aura des répercussions sur le système de santé, sur les programmes d’aide alimentaire dont bénéficient les populations en grande détresse.
Comme nous l’avons mentionné auparavant, c’est l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche qui a bouleversé l’équilibre des relations internationales. Le président américain a agi de manière abrupte et a essayé d’imposer sa volonté à ses partenaires. Il a voulu le faire vis-à-vis des Canadiens et des Mexicains à qui il a imposé des droits de douane de 25% sur les produits en provenance de leur pays. Mais ces derniers ont réagi et vont appliquer des mesures de réciprocité. L’équipe de Trump lorgne également vers l’Europe, mais l’Union européenne est en train d’étudier les moyens de se défendre.
La paix au Moyen-Orient paraît en bonne voie si l’on se réfère à l’accord de trêve signé par Israël et le Hamas. La première phase a été réalisée avec la libération de six otages israëliens par le Hamas et 115 prisonniers palestiniens par l’État hébreu. Les négociations de la deuxième phase devraient commencer. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou s’est entre-temps rendu à Washington où il a été reçu par Trump. Le président américain a fait de nombreuses déclarations qui ont choqué la communauté internationale. Il a notamment affirmé qu’il fallait nettoyer Gaza de sa population et de l’envoyer en Egypte et en Jordanie. Il a dit vouloir reconstruire le territoire et en faire une côte d’azur du Moyen-Orient. Il a dit que les Etats-Unis y assureraient l’ordre et la sécurité. Ces propos ont soulevé un véritable tollé chez les Palestiniens bien sûr, mais aussi dans toutes les capitales arabes et européennes.
Le conflit qui règne en RDC s’est momentanément arrêté après le cessez-le-feu proclamé par le M23.Un sommet extraordinaire où seront présents les présidents congolais et rwandais se tiendra aujourd’hui à Dar-Es-Salam en Tanzanie et l’on y discutera de la situation actuelle.
Le Moyen-Orient et l’ouest de l’Afrique sont loin de l’apaisement espéré par la communauté internationale. Les efforts pour y parvenir sont réels, mais pour le moment, il y a loin de la coupe aux lèvres. La tension reste très vive, les ambitions des uns et des autres ne sont pour l’instant pas assouvies. Il y a encore beaucoup d’efforts à faire pour parvenir à une paix véritable.
Patrice RABE