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lundi, août 18, 2025
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MIDIRAMA : Dans l’attente des opportunités ouvertes par la SADC

C’est vers la réussite de la tenue de ce sommet de la SADC que l’État malgache se tourne entièrement. Depuis lundi, le programme des manifestations se déroule normalement. Les réunions ont lieu devant une assistance fournie au CCI Ivato. Le côté officiel est assuré. On ne sent pas l’adhésion populaire tant espérée. L’homme de la rue est plutôt indifférent malgré les enjeux de cette présidence pour Madagascar. La communication officielle les fait pourtant miroiter. La vie quotidienne est pourtant là pour rappeler que la situation dans laquelle se trouve le pays n’est pas si rose que ça. Les affaires sont encore en toile de fond du tableau rassurant qui est présenté. Les parents des victimes de la célébration de la fête d’anniversaire d’Ambohimalaza ont été reçus par le chef de l’État qui leur a manifesté sa compassion et a affirmé que dix millions d’ariary seront versés pour chacune d’entre elles. Ce dernier a dissipé les doutes sur les causes du drame, les familles demandant encore une fois que toute la vérité soit faite. Certaines voix se sont pourtant élevées pour faire remarquer que d’autres drames sanitaires ont eu lieu et méritent de bénéficier de la même attention.

L’affaire des cinq boeings 777 ayant reçu une immatriculation provisoire de l’ACM continue d’alimenter les spéculations. Ce qu’on nous dit officiellement, c’est que les deux individus suspectés d’être les propriétaires de la compagnie aérienne ayant acheté les aéronefs ont été arrêtés et que d’autres personnes l’ont été également. Ils sont dans les locaux de la surveillance du territoire à Anosy où ils sont en garde à vue. Les enquêteurs du FBI sont, paraît-il, sur le sol malgache, mais n’ont aucun contact avec leurs collègues malgaches.  L’opinion attend là aussi que toute la vérité soit faite, mais appréhende qu’elle soit masquée comme dans d’autres cas similaires.

Les contestations d’une partie de la population  vivant à proximité de Base Toliara sont une fois de plus apparues. Elle exprime son opposition à l’exploitation de l’ilménite qui la priverait de ses moyens de subsistance après la destruction de l’environnement alentour. La dernière manifestation qui a eu lieu a provoqué l’arrestation du leader d’Otrikafo et de cinq manifestants dont deux journalistes. Ces derniers ont été relâchés, mais ceux qui sont passés en jugement ont été condamnés à un an de prison avec sursis. Elie Rabevahiny a affirmé que lui et ses compagnons se pourvoiraient en appel et que leur combat ne relevait pas de la politique, mais de l’intérêt de la population malgache.  

L’actualité de la semaine sur le plan international reste toujours focalisée sur les dossiers des deux conflits majeurs, qui ont lieu au Proche-Orient et en Europe.

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou est décidé à mener à bien son plan d’occupation de Gaza. Il balaye d’un revers de main toutes les oppositions qui se manifestent. Les condamnations de la communauté internationale ne le dissuadent pas tout comme les contestations d’une partie de plus en plus importante de ses compatriotes. Il l’a confirmé lors d’une interview donnée à la télévision israélienne. Les résolutions du conseil de sécurité qui s’est réuni en extrême urgence n’ont eu aucun effet. Il reste inébranlable, fort du soutien de Donald Trump. Les accusations de génocide lancées par certains ne l’émeuvent pas.

La semaine va se terminer par le sommet entre les présidents américain et russe à Anchorage en Alaska. Les observateurs sont plutôt sceptiques sur son issue. Les Européens font tout pour convaincre le locataire de la Maison blanche de ne pas lâcher l’Ukraine. Le président Volodimir Zelensky a assisté aux vidéoconférences des dirigeants européens avec ce dernier. Les délégations russe et américaine arrivées en Alaska étaient composées de fortes personnalités. Les résultats des négociations seront connus dans les heures qui viennent, lors de la conférence de presse commune que les deux présidents vont donner.

La population malgache a accueilli ce sommet de la SADC sans enthousiasme excessif. La communication faite autour de l’événement  est pourtant importante, mais le contexte dans lequel il a lieu ne lui permet pas de toucher des Malgaches vivant dans des conditions difficiles. L’avenir pour eux est encore incertain. Ils attendent de voir les perspectives que cette présidence de la SADC peut ouvrir.

Patrice RABE

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3 Commentaires

  1. Voyons pour la SADC ! Pour Rajoelina, l’événement est une aubaine : des caméras, des délégations étrangères, des hôtels remplis, et surtout une scène parfaite pour le werawera – cette politique du paraître qu’il maîtrise à la perfection. Routes repeintes à la hâte, bâtiments briqués, drapeaux flambants neufs : tout sera fait pour que les visiteurs repartent avec de belles images. Pendant ce temps, les réalités profondes – insécurité, pauvreté extrême, malnutrition, infrastructures délabrées – resteront soigneusement à l’écart du parcours officiel. Ce n’est pas la première fois que cette stratégie est utilisée. Rajoelina gouverne comme on prépare un décor de cinéma : on soigne le champ de la caméra, on cache les fissures derrière des panneaux, et on appelle ça du développement. Mais une présidence tournante de la SADC n’apporte ni investissement direct, ni réforme structurelle. Ce n’est qu’un mandat protocolaire d’un an, sans pouvoir sur les politiques des autres États membres. Pendant que le sommet se déroulera sous les lustres et les discours bien rodés, les Malgaches continueront à faire face aux coupures d’eau, aux délestages, à l’inflation et au chômage. Les millions dépensés pour accueillir l’événement auraient pu être investis dans des projets durables : réhabilitation des hôpitaux, soutien aux paysans, infrastructures scolaires. Mais ce genre de priorité ne brille pas autant qu’un tapis rouge. La présidence de la SADC par Rajoelina ne sera pas un tournant pour Madagascar. Elle ne sera qu’un nouvel épisode dans la série “Le Roi du werawera”, où l’apparence prend toujours le pas sur la substance.

  2. Le sommet d’ Antananarivo de la SADC est au faîte de sa réalisation pour les organisateurs du pays hôte ; si on veut se rendre à l’évidence et si tant est que le sommet ne fait pas perdre la tête par des considérations intra-personnelles.
    En amont de sa clôture. chaque entité prenante est venue à loisir avec sa vision, ses objectifs, sa calculette et ses desseins.
    A chacun de s’inscrire dans sa discipline de compétition, son épreuve. Parmi celle-ci, les chiadeurs optimistes, les animateurs de pessimisme avec leurs violons d’ingre, les porteurs de déception inconsidérée, les fonceurs implacables… Toute une panoplie de participations; Une façon d’être . Une façon de prévoir la variété des résultats à venir.
    Changer de paradigme pour quitter le chemin de l’incantation ne peut se faire par procuration en un claquement de doigts.
    En vérité, celui-ci est aussi incontournable que le rond-point.
    Si pour peu que le sommet ait attiré les esprits raisonnables sur le circuit : les comptes seront gagnés par la sueur du front de chaque tête de pipe . Madagascar sera alors dans la course.

    • Un commentaire sans tête ni queue autrement pour ne rien dire comme dirait l’autre ! Le TROLL est la risée de tout le monde . On l’apprend que ce sommet est système rotatif de présidence tournante qui n’a aucun pouvoir sur la politique des autres pays . Ce n’est une consécration ni une récompense pour Rainilainga qui s’excite comme s’il était le maître du continent !

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