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samedi, décembre 13, 2025
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MIDIRAMA – Imbroglio autour de la concertation nationale

Complication, confusion, chaos, les mots ne manquent pas pour qualifier ce rassemblement censé planter les jalons d’une rupture systémique, non seulement de la politique du pays mais également de sa raison d’être, de son socle des valeurs communes partagées, de la pratique et du contrôle de ce pouvoir, c’est-à-dire des institutions à mettre en place. Tout ceci a été bien prévu depuis la chute ou l’abandon de l’ancien président mais ne semble pas être la préoccupation essentielle des protagonistes de cet évènement. Tant est si bien que les critiques fusent de toute part dès l’entame de cette rencontre et la plus remarquable vient des initiateurs de ce chambardement c’est-à-dire des Gen Z qui parlent de « simulacre » de concertation.

On verra bien dans les jours à venir si apparaîtra une synergie sinon ce serait bien dommage qu’on rate encore comme les autres fois une occasion de partir sur des bases solides au lendemain d’une crise. Une impair a déjà été effectuée dans cette fameuse invitation puis démentie à l’endroit de l’ex-président. Cette démarche a déclenché un lever de bouclier d’une partie de la classe politique et l’indignation des partisans de l’ex-locataire d’Iavoloha.

Cette semaine aussi, les membres du personnel du groupe SODIAT a fait part de leurs problèmes qui ont trait à leurs subsistances. Ils sont au nombre, paraît-il, de 4 500, et suite au gel des avoirs financiers de leur PDG pour des raisons que tout le monde n’ignore pas, le paiement de salaire ne peut pas être effectué. Ce qui est en ces temps de fête est encore plus pénalisant. En clair, ils demandent, par le biais de cette manifestation bien médiatisée, l’intervention de l’Etat. La question qui se pose à cet État est celle-là : « cette décision de justice génère des conséquences douloureuses à de simples citoyens, doit-il pour autant faire une exception et enrayer le cours normal du processus judiciaire ? » La situation était la même en 2009 quand le personnel de Tiko a été mis à la rue, et le gouvernement de l’époque s’en souciait peu. Pensant comme étant des victimes de la politique ‘ils se sont tus. Mais certains peuvent bien penser aussi qu’un homme comme Ravatomanga est bien capable d’utiliser ses employés comme « bouclier humain ». Combien de fois n’a-t-il pas évoqué le nombre d’emplois qu’il a créés surtout pour esquiver les questions posées qui lui sont gênantes. Enfin, le gouvernement peut évidemment puiser dans ses fonds pour payer lesdits salaires mais que diront les autres tout aussi malheureux qu’eux au chômage.

En France, la crise politique malgache met encore un peu plus le président Macron dans l’embarras. L’exfiltration de Rajoelina depuis l’île Sainte-Marie a-t-elle été exécutée avec l’aval du président français ? Si elle était le fait des militaires comme l’affirme une radio réputée sérieuse, cette opération deviendrait une affaire d’Etat parce qu’elle constitue une violation flagrante de la souveraineté d’un autre pays. Le chef suprême des armées, le chef de l’Etat, outre passerait ainsi ses prérogatives parce que agissant de son propre chef.

M. Ranarivao

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