Une nouvelle semaine vient de s’écouler avec son lot d’épreuves et de difficultés subies par une population inquiète de son avenir. Le régime tente tant bien que mal de résoudre les problèmes qui surgissent tous les jours. La période de l’après-Covid ne se présente pas sous les meilleurs auspices car la pandémie a laissé des séquelles qui sont difficiles à effacer. L’économie va avoir beaucoup de mal à se relever. Les chiffres du FMI, faisant état d’un taux de croissance négatif, nous montrent qu’il faudra fournir beaucoup d’efforts pour effacer les traces de cette crise. Le pays est sorti de cette pandémie à peu près indemne sur le plan sanitaire et s’est résolu à ouvrir ses frontières. Mais on a l’impression d’un saut dans l’inconnu car la crainte de l’entrée du virus sur le territoire est réelle. Les conditions dans lesquelles s’est déroulée la préparation de cette ouverture ont été minutieuses, mais nul ne peut pas assurer qu’il n’existe aucun danger. Le ministère de la Santé ne présente pour le moment aucun compte-rendu de la situation. Son silence n’est pas fait pour rassurer. Dans les îles voisines, et notamment à Maurice, on note une recrudescence des cas de contamination. Les mesures prises chez nous sont très strictes, mais cela ne nous met pas à l’abri d’une nouvelle vague de cas positifs. Les services de communication officielle préfèrent insister sur le bon déroulement de la campagne de vaccination. Les Malgaches sont de moins en moins hostiles à ce mode de prévention. Madagascar doit aussi subir les conséquences du réchauffement climatique que la COP26 met en exergue actuellement à Glasgow. Ses représentants ont fait un plaidoyer éloquent lors de cette réunion pour bénéficier d’aides permettant de surmonter les conséquences de ce réchauffement climatique. La COP26 s’est terminée hier soir et on attend de voir le détail des résolutions qui ont été prises.
Sur le plan international, la reprise de la pandémie est une réalité, mais les Etats peuvent y faire face plus efficacement. Dans les pays occidentaux, on constate une recrudescence des cas de contamination, mais la couverture vaccinale importante de la population assure une protection efficiente. Ce sont les personnes, refusant obstinément de se faire vacciner, qui sont touchées par cette nouvelle vague. Cependant, les autorités sanitaires ne s’alarment pas outre mesure. C’est en Russie et dans certains pays de l’Est de l’Europe que la situation est préoccupante.
En France, ce n’est plus le coronavirus qui occupe les esprits, mais la campagne électorale pour la présidentielle prenant son envol. Eric Zemmour continue sa percée malgré le fait qu’il n’ait pas encore annoncé sa candidature. Sa rivale la plus sérieuse, Marine Le Pen, regagne du terrain dans les sondages et remonte dans les sondages. Les candidats LR ont clarifié leur position et à l’issue du débat auquel ils ont participé, lundi dernier sur une grande chaîne d’information, ils ont pu mesurer leur audience auprès de leurs partisans. Le président Emmanuel Macron qui s’est adressé aux Français, mardi dernier, a fait selon les observateurs un véritable discours de campagne électoral.
Les Malgaches se débattent dans leurs problèmes quotidiens avec beaucoup de courage. Ils sont encore sous la menace de la pandémie qui peut très vite repartir malgré les multiples précautions prises par les autorités sanitaires. Ils doivent subir la hausse du coût de la vie qui reste problématique. La pollution, qui n’a jamais atteint un tel niveau, donne la mesure de la dégradation de leur cadre de vie actuel. Le Sud de la Grande île est sous l’emprise de cette sécheresse qui devient de plus en plus dramatique. La Grande île doit faire face à de nombreux défis qu’elle doit relever.
Patrice RABE