La note de présentation de Madagascar sur le site de la Banque mondiale a jeté un froid, cette semaine, dans le milieu politique malgache. Le constat n’est pas très réjouissant, mais il a l’avantage de ne pas nous faire d’illusions sur notre situation actuelle. Il réaffirme tout ce que les observateurs n’ont cessé de dire depuis longtemps et il met nos dirigeants en face de leurs responsabilités. C’est pour eux un véritable aiguillon pour les pousser à aller de l’avant. La rencontre du ministre des Finances avec le représentant de la Banque mondiale au milieu de la semaine a permis de conforter le point de vue exprimé dans le rapport, c’est-à-dire la nécessité de faire des réformes profondes pour rattraper le retard accumulé ces dernières années et attirer de nouveaux investisseurs. La partie malgache a affirmé sa volonté de redoubler d’efforts pour engager le pays dans la voie du redressement. Au-delà des assurances exprimées, ce sont les mesures effectives qui conditionneront une reprise souhaitée par tous. Le pouvoir sait qu’il est attendu au tournant et multiplie les initiatives pour alléger les difficultés rencontrées par la population dans sa vie quotidienne. Mais même si dans l’ensemble, il règne un semblant de sérénité, on ne peut ignorer la grogne se manifestant dans certains secteurs. L’université qui regroupe les membres de l’élite de la nation est le siège de revendications tout à fait justifiées. Les PAT (personnels administratifs et techniques) ont haussé le ton et réclament le paiement de leurs salaires. Il en est de même pour les enseignants-chercheurs qui demandent le règlement de leurs heures de vacations. Le SECES n’est pas en reste et il adresse ses critiques à la HCC qui a rétorqué une loi sur l’autonomie de l’université. Les étudiants menacent de se joindre au mouvement en cours et si la situation n’est pas débloquée, la menace d’une suspension d’activité dans tous les centres universitaires de l’île sera mise à exécution.
La guerre russo-ukrainienne entre maintenant dans son 74ème jour et la situation ne s’est pas entièrement éclaircie. La Russie n’a pas réussi à prendre un avantage décisif devant une Ukraine prête à résister jusqu’au bout. Les ambitions de Vladimir Poutine ont été contrariées par ce peuple qui est soudé comme jamais contre ceux qu’ils considèrent comme des envahisseurs. Les moyens militaires du maître du Kremlin ont fondu devant la résistance ukrainienne. Les pertes humaines et matérielles des Russes sont considérables. Ceux de leurs adversaires sont tout aussi importants, mais ces derniers bénéficient de l’aide des Américains et des Occidentaux qui leur fournissent des armes à profusion. Les membres du régiment Azov sont acculés dans l’usine Azovstal de Marioupol par les Russes et sont prêts à combattre jusqu’au dernier. Quand ils auront investi les lieux, ceux qui les ont assiégés pourront se targuer d’une grande victoire. Sur un plan plus général, on constate qu’il y a un certain équilibre entre les Américains et les Européens et la Russie. Les pays de l’Union européenne ne peuvent pas encore se passer du pétrole et du gaz russes et l’économie russe est loin d’être mise à mal par les sanctions occidentales.
Les Malgaches ont pris acte de l’évolution des situations économique et sociale qui vont prévaloir dans les semaines à venir. On s’aperçoit de leur esprit de résilience. On se remémore l’atmosphère du 13 mai 1972 avec une certaine nostalgie. Son souvenir est toujours aussi vivace.
Patrice RABE
On sait déjà que les Malgaches n’ont jamais la faute des choses qu’ils lui arrivent: c’est tout le temps à cause de quelqu’un d’autre ou de quelque problème, ce qui à dit la Banque Mondiale est vérité et réalité et ça sert à rien inculper l’un ou l’autre ils doivent travailler comme il faut sérieusement et correctement en laissant la politique et les bagarres tribales pour le bien commun.