C’est l’investiture de Donald Trump, devenu 47e président des États-Unis, qui a dominé l’actualité de cette troisième semaine du mois de janvier. Les yeux du monde entier étaient braqués sur cette cérémonie qui a eu lieu au Capitole. Une nouvelle ère s’est ouverte avec le retour aux affaires de cet homme politique qui n’a jamais accepté sa défaite aux élections présidentielles de 2021 et qui s’est imposé comme candidat du parti républicain et a remporté un scrutin très disputé avec son adversaire démocrate. Le monde doit maintenant s’adapter à la politique volontariste d’un homme d’État décidé à redéfinir les rapports de force existant sur le plan international. Ses slogans « we shall make America great again » et « America first » prennent toute leur importance lorsqu’il présente les mesures qui vont être prises dans les mois à venir. La confrontation avec les autres pays sur le plan économique s’annonce âpre. Il donne déjà un avant-goût de ses intentions en parlant de la taxation des produits importés aux États-Unis. L’Europe commence à s’inquiéter des conséquences des décisions qu’il va prendre. Sur le plan intérieur, il s’est attaqué aux problèmes de l’immigration dont il avait fait un de ses principaux chevaux de bataille durant sa campagne électorale. L’adoption de règles restrictives envers les minorités devrait être l’un des marqueurs de son mandat. Il a décidé à l’extérieur de régler les différents conflits qui existent actuellement. La conclusion de la trêve entre Israël et le Hamas dont le mérite revient aux équipes des deux présidents est un des premiers succès obtenus. La paix entre la Russie et l’Ukraine est le prochain chantier auquel il va s’atteler. Il l’aborde de manière plus pragmatique, en menaçant les Russes de sanctions plus lourdes et de taxations plus élevées de leurs produits importés s’ils ne concluent pas très rapidement d’accord de paix.
Au Moyen-Orient, la donne a changé. Le risque d’un conflit généralisé n’existe plus. La Syrie, après l’effondrement du régime de Bachar Al Assad, commence à retrouver une stabilité qui l’avait fui durant les années sombres de la dictature du Raïs déchu. Le nouveau pouvoir entend faire régner la paix dans tout le pays. Les exilés commencent à revenir et ne sont nullement inquiétés. L’Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats Arabes Unis et la Turquie comptent bien tirer profit de la situation. L’Iran n’est plus partie prenante et doit plutôt reprendre les négociations avec les États-Unis. Israël, après la trêve conclue avec le Hamas, s’intéresse maintenant à la Cisjordanie où elle voudrait déloger les membres du Hamas et du Djihad islamique. Son armée a lancé des opérations meurtrières contre le camp de Djenine pendant que les colons attaquaient plusieurs villages palestiniens.
En France, le Premier ministre François Bayrou a échappé à la motion de censure présentée par LFI grâce au PS qui ne l’a pas voté. Jean Luc Mélenchon ne décolère pas et accuse les socialistes de traîtres. Mais pour le gouvernement Bayrou, le prochain écueil à surmonter sera le vote du Budget. Les négociations avec les socialistes devraient être très serrées.
Une fois n’est pas coutume, c’est par la politique nationale que nous allons terminer cette chronique. Après le verdict des tribunaux administratifs qui n’ont pas donné suite aux requêtes présentés par de nombreux candidats, les résultats officiels ont provoqué de vifs mécontentements. La justice a tranché et c’est l’IRMAR qui a raflé le plus grand nombre de mairies dans la Grande île. Le problème des délestages est revenu de manière encore plus aiguë ces derniers jours. Les consommateurs ne décolèrent pas après la multiplication des coupures d’électricité. Les précipitations abondantes de ces derniers temps étaient pourtant censées permettre le fonctionnement à plein régime des turbines d’Andekaleka.
L’Amérique a changé de visage avec l’arrivée à la Maison blanche d’un Donald Trump plus triomphant que jamais. Il va imposer une politique qui va donner la part belle à la défense des intérêts de son pays.
Patrice RABE
