C’est une nouvelle semaine de turbulence politique que le pays traverse actuellement . L’annonce de la nationalité française du président Andry Androelina n’en finit pas de susciter la polémique et précipite l’aggravation des tensions qui existaient déjà auparavant. L’opposition s’est engagée dans la brèche créée par cette révélation et tire à boulets rouge sur le chef de l’état. Ce dernier ne manque pas de défenseurs, mais les arguments avancés par ses partisans sont parfois contradictoires. Maintenant c’est sur le plan du droit que se situe le débat. Les juristes des deux camps se penchent sur les articles du code de la nationalité et les interprètent à leur guise. Néanmoins, la question de la nationalité française du président ne souffre aucune discussion et les discussions portent sur le fait de savoir s’il est encore malgache. C’est sur ce point que les avis des uns et des autres divergent. Les membres de l’opposition insistent sur le fait qu’il se soit présenté à l’élection présidentielle de 2018 sans faire mention de cette naturalisation. Certains enfoncent le clou, en parlant de « haute trahison ». Dans ce contexte, aucun observateur ne se hasarde à parler d’une évolution positive du climat politique à Madagascar. Le pouvoir se crispe de plus en plus et est en train de restreindre les mouvements de ceux qu’il considère comme ses adversaires. Les frictions qui ont lieu entre les forces de l’ordre et les sympathisants des partis politiques organisant des réunions publiques sont de plus en plus fréquentes et amènent leurs leaders à hausser le ton. Dans ce climat de plus en plus tendu, l’idée de la tenue d’une élection présidentielle au mois de novembre est partagée par le pouvoir et certains acteurs politiques. L’ancien président Marc Ravalomanana n’en démord pas et refuse avec force la mise en place d’une transition. La CENI qui organisait avant-hier le second dialogue national pour un processus électoral transparent et inclusif poursuit la mission qui lui incombe et est convaincue que les élections auront bien lieu.
Sur le plan international, la situation géopolitique en Europe donne lieu à des supputations sur les rapports de force qui se sont maintenant installés. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine semble s’être enlisé et les observateurs pensent qu’il durera encore longtemps. La contre offensive menée par les forces ukrainiennes est beaucoup plus lente que prévue et elle se heurte à la résistance d’une armée russe bien préparée et bien équipée. Les pertes ukrainiennes sont importantes, mais elles ne diminuent pas le moral des troupes. Volodimir Zelinsky affirme que la reconquête des territoires sous occupation russe prendra plus de temps que prévu, mais qu’elle finira par arriver.
La disparition d’un sous marin explorant l »épave du Titanic a donné lieu à un interminable suspense durant les recherches qui ont été entreprises. Le Titan avait à son bord cinq passagers et on a fini par retrouver ses débris. Une implosion l’a détruit . Il était descendu à une profondeur de 4.000 mètres.
Les Malgaches s’apprêtent à célébrer le 63ème anniversaire de l’indépendance de la grande île. C’est dans un climat de tension perceptible qu’ils vont vivre ce moment historique. Néanmoins, une trêve devrait s’installer durant ce week-end. Les problèmes seront mis entre parenthèses pour passer un « asaramanitra » dans le calme et la sérénité.
Patrice RABE
Faire perdre sa nationalité d’origine à un zigue relève d’un débat plutôt philosophique
Il y a erreur commune à laïusser sur la nationalité française comme l’espace politique tend à opérer. En faire la une de l’actualité peut être considéré comme une mise en valeur exceptionnelle de celle-ci; alors que les nationalités se valent et les considérations personnelles et familiales.
L’ accès à une autre nationalité en complément de celle d’origine du zigue est un droit. Un droit ne se refuse pas et ne peut être considéré comme une tromperie ni une trahison sauf excès de langage.
Qui plus est, aucune nationalité n’est déterminante dans la moralité ni l’intégrité de la personne qui l’ endosse.
Sauf spéculations politiques.