A cinq mois de la date proposée par la CENI pour la tenue de l’élection présidentielle, la classe politique hésite sur l’attitude à adopter vis-à-vis de cette échéance. Une partie milite pour la mise en place d’une transition où un gouvernement dit d’unité nationale (GENI) aplanira les problèmes posés par la préparation des élections, une autre est absolument contre. Elle affirme que cela sera une perte de temps et qu’il faut respecter le processus normal. Le pouvoir a notifié clairement son refus d’une transition et déclare qu’il faut respecter l’échéance normale. L’ancien président Marc Ravalomanana est lui aussi hostile à cette proposition avancée par un certain nombre d’entités. Il y voit beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages. L’opinion reste plutôt circonspecte devant l’évolution de la situation actuelle. Le FFKM, quant à lui, prépare la réunion qui se tiendra au mois d’août et à laquelle il convie toutes les forces vives de la nation. Dans le contexte actuel, cette rencontre est assurément la bienvenue pour permettre l’instauration d’un véritable dialogue et pour sortir de l’impasse actuelle. La session ordinaire de l’Assemblée nationale suit son cours. L’examen du code minier a suscité de nombreux débats au sein de l’hémicycle. Des amendements au projet initial ont été présentés. La fédération des exploitants miniers a exhorté les députés à voter la loi au nom de l’intérêt général. L’insécurité est une des principales préoccupations de la population. Les faits divers qui sont relatés dans les colonnes des journaux montrent que c’est un phénomène difficile à enrayer et qu’il faut s’y habituer. Les Malgaches s’adaptent bon gré malgré toutes les épreuves qui se présentent dans leur vie quotidienne. La lutte pour la survie est perpétuelle.
C’est toujours vers l’Europe que se porte l’attention de la communauté internationale. On ne sait pas véritablement comment évolue la situation sur le front russo-ukrainien. Un début d’offensive ukrainienne a eu lieu à Bakhmout. Une brigade de l’armée a réussi à avancer de plusieurs kilomètres et à faire fuir les troupes russes sur place. Mais les analystes restent très prudents dans leurs commentaires et affirment qu’aucune conclusion ne peut être tirée après cette avancée. Personne ne peut affirmer la suite de cette percée opérée par les Ukrainiens. Les Britanniques confirment qu’ils livreront du matériel militaire à ces derniers. Les Américains, quant à eux, restent prudents. La célébration de la fête du 8 mai sur la place rouge a été moins grandiose que les années précédentes. Le discours prononcé par Vladimir Poutine n’a pas permis de connaître l’état d’esprit actuel des dirigeants russes. Personne ne peut prédire la manière dont les stratèges de leur armée vont préparer leurs futures opérations.
La situation est de plus en plus critique au Soudan où les affrontements entre les belligérants sont de plus en plus sanglants. L’ONU affirme que 700.000 personnes ont été déplacées par cette guerre. Aucune issue n’est en vue après plus de trois semaines de combats. Des civils réclament des armes pour combattre auprès de l’armée. Les discussions préliminaires entre les deux camps pour obtenir un cessez-le-feu ne semblent connaître aucune avancée.
L’avenir n’est pas écrit à propos des élections à Madagascar. La détermination affichée par le pouvoir est contrebalancée par cette volonté de ceux qui veulent mettre en place un gouvernement d’unité nationale dans le cadre d’une transition. L’offensive de ces derniers dans l’opinion est très sérieuse. A cinq mois de l’élection présidentielle, aucune certitude n’est avancée dans un sens comme dans l’autre.
Patrice RABE
Une transition, .d’une transition???? Ca s’appelle une dictature.
S’ils ne veulent pas consulter l’opinion des élécteurs malgaches, s’il les craignent, qu’ils degagent !