« C’est la première fois que Madagascar présente un candidat à un poste aussi élevé au sein de la commission de l’Union Africaine », affirme notre ministre des Affaires étrangères. Richard Randriamandrato saura ce week-end s’il succédera au Tchadien Moussa Fakhi Mamat qui ne peut plus se présenter au poste de président de cette commission après avoir effectué deux mandats. La cheffe de notre diplomatie a ainsi, durant plusieurs jours, avec une délégation de haut niveau, fait le tour des capitales africaines pour solliciter l’appui des présidents de ces pays lors du sommet extraordinaire qui aura lieu ce dimanche. Notre représentant a affaire à forte partie dans cette élection car il aura en face de lui deux personnalités politiques de premier plan. Cette élection, si notre pays la gagne, lui permettra de mieux se faire connaître sur le plan international. Les habitants de la Grande île, cependant dans leur grande majorité, ne semblent pas s’y intéresser outre mesure pour le moment, alors qu’ils sont empêtrés dans les problèmes d’un quotidien difficile. La hausse du coût de la vie et une Jirama rencontrant toujours des ennuis techniques ne leur permettent pas de vivre correctement. Néanmoins, comme d’habitude, ils font contre mauvaise fortune bon cœur. Ils supportent leurs épreuves stoïquement. Les résultats des élections communales ont parfois provoqué des remous au sein de certaines communes qui ont vu des retournements de situation inattendus. Les manifestations ayant eu lieu ont été dispersées par les forces de l’ordre, mais le sentiment d’injustice qui a guidé ces citoyens n’a pas disparu. Le malaise persiste et il ne se dissipera pas facilement.
Le président américain, Donald Trump, avait dit durant sa campagne électorale ce qu’il voulait faire pour régler les affaires du monde; maintenant qu’il est élu, il fait exactement ce qu’il a dit.
Au Moyen-Orient, il avait annoncé qu’il ramènerait la paix très vite. Il a su imposer ses vues dans la guerre entre Israël et le Hamas. L’annonce de la signature de l’accord de cessez-le-feu entre les deux belligérants a eu lieu après son investiture. La libération d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens s’est déroulée dans la première phase de l’accord. Le voyage de Benyamin Netanyahou à Washington a semblé retarder la suite du processus de paix enclenché. Le Premier ministre israélien a trouvé auprès du locataire de la Maison Blanche le soutien qu’il espérait. Les groupes palestiniens ont manifesté une certaine réticence à entamer la deuxième phase de l’accord à cause du non-respect de certaines règles qui s’y trouvaient. Les menaces de Donald Trump de faire régner l’enfer à Gaza et l’avertissement du chef du gouvernement israëlien de reprendre la guerre ont, aux dernières nouvelles, fait plier le Hamas qui a décidé finalement de libérer les six otages israëliens suivants, ce week-end. Les pays arabes de la région, notamment l’Egypte et la Jordanie qui sont censés accueillir la population de Gaza sur leur territoire, ne semblent pas accepter les propositions qui ont été faites.
L’autre dossier que le président américain veut régler est celui du conflit russo-ukrainien. Il savait qu’il le ferait en 24h. Cela prendra beaucoup plus de temps, mais il a décidé d’aller vite. Il a appelé Vladimir Poutine et s’est entretenu longuement avec lui. Le président russe a, semble-t-il, été satisfait de la façon dont son homologue envisage de mener les négociations. Volodimir Zelensky n’a été contacté qu’après coup. Les chefs d’État européens ont été pris de court par l’initiative de Donald Trump. Ils ont fait savoir qu’une paix conclue sur le dos des Ukrainiens n’était pas envisageable.
Madagascar, dans le contexte mondial actuel, essaie de trouver sa place parmi les nations du continent . Elle voudrait aider l’Afrique à s’imposer et à se faire respecter par les grandes puissances. Face à Donald Trump, à Vladimir Poutine, à l’Occident en général et aux autres groupements régionaux, le challenge n’est pas facile à relever.
Patrice RABE
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