Le variant indien Delta continue à alimenter les conversations de la population. Il revient régulièrement sur le tapis car il commence à se répandre dans de nombreux pays. Il fait des ravages en Afrique du Sud, ce grand pays qui n’est pas très loin de nous. Il est présent dans les îles alentours. Les autorités malgaches sont sur le qui-vive et surveillent de très près la situation sanitaire à l’intérieur de la Grande Île. Même s’il y a une impression de stabilisation de l’épidémie, les paramètres sanitaires sont surveillés de très près. La vigilance des responsables se manifeste à tous les niveaux car le virus Delta peut pénétrer sur le territoire à tout moment. Si on en doutait, la fermeture des frontières aériennes et terrestres en est la preuve. La mesure prise en conseil des ministres ne souffre d’aucune discussion. Les professionnels du tourisme sont les premiers déçus car ils étaient prêts à accueillir les touristes pour les vacances. Mais les raisons sanitaires avancées par les autorités sont impérieuses. Cependant, on ne peut pas assurer que Madagascar sera épargnée par l’épidémie. L’OMS a averti les pays d’Afrique de l’imminence d’une propagation du variant Delta. Tout en faisant tout pour lutter contre la Covid-19, le pays doit aussi affronter le «kere» dans le sud. La réalité est amère et l’ensemble des Malgaches en a pris conscience. Il n’y a plus de polémique qui tienne. Il s’agit d’un problème national et une mobilisation doit se mettre en place. L’État malgache est le premier concerné et il apporte sa part dans cette lutte, mais les organisations internationales ne sont pas en reste. Le plan émergence pour le Sud conçu lors du colloque d’il y a trois semaines à Toliara prend ainsi toute son importance et l’on peut espérer qu’il ne sera pas un catalogue de projets qui ne seront pas réalisés. Outre la Covid-19 et le «kere», les Malgaches doivent aussi affronter les difficultés plus prosaïques d’une vie quotidienne où inflation et chômage ne laissent aucun répit.
La pandémie a encore de beaux jours devant elle, si l’on se fie aux communiqués de l’OMS, et elle préoccupe les autorités des pays du monde entier. L’Inde est toujours dans l’œil du cyclone et le pays est toujours dans une situation alarmante sur le plan sanitaire. Le variant Delta qui est apparu sur place il y a un certain temps se propage de manière exponentielle et le gouvernement indien a fort à faire pour essayer d’endiguer la propagation du virus. La campagne de vaccination s’est accélérée, mais pour le moment, il n’y a pas de stabilisation constatée. L’Europe voit un départ de la contamination au virus Delta et l’on a tendance à prendre des mesures de confinement. C’est le cas du Royaume-Uni, de l’Espagne, ou du Portugal. L’Europe du nord est aussi en train de prendre des mesures restrictives. En France, malgré la présence de clusters, la volonté d’un retour à une vie normale est très forte, et l’idée de rendre le vaccin obligatoire pour tout le personnel soignant fait son chemin. Certains membres du corps médical manifestent leur crainte de l’apparition d’une quatrième vague à l’automne.
La Covid-19 reste le sujet de préoccupation essentielle des dirigeants du monde entier. Madagascar ne connaît pas encore la situation alarmante de l’Afrique du Sud, mais on ne peut jurer de rien. Les autorités sont certes sur le qui-vive, mais la menace du variant Delta est diffuse. Le virus est très contagieux et la situation peut très vite dégénérer.
Patrice RABE