Après le premier tour de l’élection présidentielle, le 16 novembre dernier, le suspense n’a plus lieu d’être. Les partisans du candidat n° 3 ne doutent pas du résultat. Il va être élu, disent-ils, dans un fauteuil. Son score n’a pas varié depuis le commencement du décompte des voix. Il dépasse largement les 50% des suffrages et au dernier récapitulatif de la CENI, le chiffre est de 62,9%. Marc Ravalomanana et Siteny sont loin derrière lui, mais ils vont pouvoir se faire rembourser leur caution. La population a largement boudé le scrutin, mais cela n’empêchera pas l’ancien président Andry Rajoelina de rempiler pour un nouveau mandat de cinq ans. On dira qu’il a été mal élu, mais lui et ses partisans n’en ont cure. On parlera des nombreuses irrégularités qui ont entaché ce vote, mais la CENI et la HCC affirment que tout s’est passé normalement. Les observateurs internationaux ont quand même appelé à un dialogue et à une concertation car dans le calme qu’ils disent avoir constaté, ils ont quand même senti les dissensions qui existaient. Le collectif des candidats, pour le moment, essaie de repartir sur de nouvelles bases. Il affirme que ce ne sont plus eux seuls qui se mettent en avant et que dorénavant, le combat qu’il mène s’est transformé en « lutte populaire ». Le calme qui règne en ce moment n’est qu’apparent. Les interpellations faites au pouvoir en place continuent. Les convocations à la brigade de gendarmerie de Fiadanana se succèdent. Les syndicalistes sont maintenant interpellés. Le président du SECES est accusé d’avoir appelé l’armée à prendre ses responsabilités dans une lettre ouverte. La fusillade qui a eu lieu à Andohanimandroseza et qui s’est soldée par la mort de cinq personnes a suscité de nombreuses interrogations. Les forces de gendarmerie ont tiré sur des individus suspectés d’organiser un braquage, mais les circonstances dans lesquelles cela s’est produit n’ont pas été éclaircies. Les autorités affirment que la vérité sera révélée après l’enquête qui ne fait que commencer. L’apaisement tant espéré est encore loin d’être de mise, mais les bonnes volontés continuent de se manifester pour empêcher l’installation d’une crise qui se précise de plus en plus.
Au Proche-Orient, une trêve a été conclue entre le Hamas et Israël pour permettre l’entame de pourparlers dans le cadre d’une possible libération des otages. Dans ce cadre, une première liste de noms a été établie. Il s’agit de femmes et d’enfants qui devraient être pris en charge par la croix rouge. Au terme de cette trêve, Tsahal s’est engagé à reprendre les combats alors qu’à l’ONU, l’ambassadeur palestinien a appelé tous ceux qui ont contribué à l’accord à trouver un moyen pour empêcher la reprise de l’agression. Le porte-parole de l’armée affirme que « la prise de contrôle du nord de la bande de Gaza n’est qu’une première étape d’une guerre qui sera longue ».
L’autre point de tension dans le monde reste bien évidemment la confrontation entre la Russie et l’Ukraine. Aucune évolution n’est constatée sur le front, les forces armées russes contiennent fermement les brigades ukrainiennes qui n’arrivent pas à enfoncer les lignes de défense de leurs adversaires. Les Ukrainiens pâtissent de la non livraison de matériel militaire par leurs alliés occidentaux. Une partie des munitions qui leur est destinée est maintenant envoyée à Israël.
Les Malgaches n’ont pas encore trouvé le chemin de l’apaisement auquel ils aspirent. Ils ne peuvent pour l’instant que se dire que la voie qui y mène est longue et tortueuse. Mais l’espoir existe. Le pays est une fois de plus à la croisée des chemins.
Patrice RABE
La vie sociale et politique est loin d’être un long fleuve tranquille. Tout est dans la forme d’appréhension qu’on veuille lui donner.
Du point de vue d’ici ; N’ est-il pas temps de mettre en place des points non négociables pour mieux guider et améliorer l’ avenir ??? Du type : tout ancien président ne peut plus se représenter à toutes élections; une fois, la constitution accomplie. Car, la République n’a pas vocation à être un champ de revanche perpétuelle et de déchirement permanent. Un président en mandature est interdit d’arranger sous ses ordres la Constitution pour des fins politiques personnelles . Tout ministre ne peut être éligible que passé un délai de trois ans après l’arrêt de son exercice ministériel. Tout député ne peut être éligible à l’ élection présidentielle que après une démission d’au moins six mois avant l’ échéance électorale.
Tout candidat n’ayant pas passé le cap des 2% ne pourra plus postuler ultérieurement. Un ÂGE limite pour chaque catégorie d’élection est à instaurer … etc.
Ne pas attendre la lisière de la fin de mandat pour déposer de telles suggestions.
Un renouvellement de la classe et des acteurs politiques est un devoir citoyen qui oblige tout un chacun.
Un dialogue franc , raisonné et sans à priori ni outrecuidance devrait être un mode opératoire et de fonctionnement .
Osons faire des partis politiques, des entités créatrices et crédibles ; et non des groupements d’opportunités et d’ intérêts opportunistes . Osons.