Le monde politique malgache a les yeux fixés sur le scrutin du 11 décembre qui revêt pour le pouvoir et l’opposition une certaine importance. Mais pour le moment, il règne une certaine confusion à cause de la difficulté éprouvée par les candidats à réunir les pièces du dossier à déposer à l’OVEC. L’ancien président Marc Ravalomanana a été le premier à le faire à Tana, mais les autres sont à la peine. Ils disposent encore de cinq jours pour respecter le délai imposé par la CENI. Le Firaisankina est en ordre de marche et a opéré une sélection rigoureuse parmi tous ceux qui voudraient se présenter sous sa bannière, mais cela provoque des remous parmi ceux qui n’ont pas été choisis. Ils le disent haut et fort et décident de ne pas se soumettre à ce qu’ils considèrent comme un diktat. La presse se fait l’écho de toutes ces contestations, mais l’affaire qui défraye la chronique actuellement est la décision du député pro-Siteny Afakandro Christian de ne pas accepter la candidature du président du HVM Rivo Rakotovao à Majunga, la considérant comme un parachutage. Les citoyens observent un attentisme prudent devant ces problèmes internes à la plateforme de l’opposition, ils se préoccupent plutôt des difficultés qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne. Ils sont oppressés par l’augmentation des coupures d’électricité et d’eau que la Jirama est obligée d’opérer et qui ne cessera pas de sitôt. Les responsables de la société d’État en sont conscients, mais la réalisation du plan de redressement qu’ils proposent nécessitera beaucoup de moyens financiers et matériels.
L’actualité internationale a été marquée par plusieurs événements importants qui vont conditionner l’avenir de la planète. La situation de plus en plus explosive qui règne au Proche-Orient laisse penser que l’espoir de paix suscité par les négociations organisées au Qatar et en Egypte est en train de s’éloigner. La reprise de l’offensive des forces russes contre l’armée ukrainienne fait craindre l’inanité des efforts déployés par les chefs militaires de Volodimir Zelinski qui réclament à cor et à cris à ses alliés occidentaux l’envoi de missiles à longue portée. Mais c’est le premier débat entre Kamala Harris et Donald Trump qui a retenu le plus l’attention de l’opinion internationale.
La candidate démocrate s’est longuement préparée à ce premier face-à-face avec son adversaire républicain. Ce débat est différent de celui qui avait eu lieu en mai quand Joe Biden était encore en piste dans la course à l’élection présidentielle. C’est une Kamala Harris très assurée que Donald Trump a eu en face de lui. Elle ne s’est pas laissée désarçonnée par les attaques de son rival qui a toujours gardé son air renfrogné habituel. Elle a répondu à ses contrevérités avec un sens consommé de la répartie adoptant parfois un air moqueur devant le sérieux avec lequel il les assénait. Elle a petit à petit pris son ascendant sur lui et les sondages effectués à la fin du débat ont confirmé que Donald Trump avait été battu par sa rivale. Il a comme à son habitude fanfaronné, en affirmant que c’était une prestation qu’il n’avait jamais faite. Il a cependant refusé un nouveau débat proposé par Kamala Harris.
Au Proche-Orient, les bombardements de l’armée israélienne continuent de faire des dizaines de victimes civiles innocentes sans que Benyamin Netanyahou et son gouvernement ne manifestent le moindre remord. Les condamnations de la communauté internationale n’y font rien. Ils continuent à dire que ce sont les combattants du Hamas qu’ils ont ciblés et tués. Nul ne sait comment va évoluer cette situation. L’escalade est bien là et la paix prônée par les diplomates n’a plus lieu d’être.
En Europe, la Russie est en train de reprendre l’initiative qu’elle avait perdue après l’offensive des forces ukrainiennes dans le Donbass. Elle a reconquis une partie des territoires auparavant pris par les Ukrainiens. Elle a décidé de riposter lourdement après les attaques de drones ukrainiens sur Moscou. Le président Volodimir Zelinski demande aux Européens et aux Américains de lui fournir des missiles de longue portée lui permettant d’atteindre des cibles militaires à l’intérieur du territoire russe.
Le monde semble évoluer d’une semaine à l’autre. Le Proche-Orient paraît glisser petit à petit dans un conflit inextricable, le front russo-ukrainien retrouve sa situation antérieure, du temps où les lignes étaient figées. La campagne présidentielle américaine montre que le bon sens et la pondération ont repris le dessus sur l’outrance et la démesure. L’avenir du monde est peut-être en train de s’écrire en ce moment.
Patrice RABE
Il y a ceux qui guerroyent contre ce qui leur paraît comme une injustice. Il y a ceux qui aspirent à une situation de responsabilité et vont guerroyer. Et, il y a ceux qui se complaisent à guerroyer pour tuer et faire perdurer la guerre génocidaire avec la complicité et la bénédiction des marchands d’armes.
Et ainsi va le monde. Viennent se greffer les violences cataclysmiques et climatiques qui donnent le tournis et accentuent les incertitudes , la famine et la pauvreté.
Ce faisant, le cercle de ceux pacifistes qui
luttent pour le développement et la croissance de leur pays se fait raboter.
Les petits chefs qui se sont investis dans la bataille de l’égo n’ont pu enregistrer que
des pertes sans profits.
Faut il considérer comme canal principal de diffusion , la Démocratie ? sous toutes
ses facettes tout en étant coupable de l’ embrouillement parfois stimulé ? Et de cet ordre du désordre plutôt nocif ?