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dimanche, juillet 6, 2025
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MIDIRAMA : Une atmosphère de plus en plus délétère

Une semaine de galère de plus ! Les automobilistes malgaches ont été particulièrement éprouvés par cette pénurie de carburant qui les a surpris le week-end dernier et qui a duré plusieurs jours. Ils ont retrouvé les anciens réflexes et sont partis à la recherche des stations d’essence  encore alimentées par l’OMH. La vie des citoyens a été totalement désorganisée. C’est un problème qui s’ajoute à beaucoup d’autres et qui est en train de les miner petit à petit. Ils sont tous à bout de nerf, mais ils ont cette capacité de résilience qui les fait supporter les coups les plus durs. Le ministre de l’Énergie a dit que les stocks étaient suffisants, mais ce sont des différends entre les transporteurs et la logistique pétrolière qui seraient à l’origine du défaut de livraison de carburant. Pour les consommateurs, le résultat est catastrophique et ils n’en voient que les conséquences. Les délestages et les coupures d’eau sont toujours là et les citoyens le supportent tant bien que mal. En rentrant d’une journée éprouvante, ils doivent y faire face. Ils font leur tâche ménagère dans l’obscurité et doivent attendre le retour de l’approvisionnement en eau. Dans le milieu de la semaine dernière, ils ont eu connaissance de la décision du gouvernement de taxer de 20% les prêts bancaires et ils ont eu l’impression de recevoir un vrai coup de massue. Le tollé fut général et un vent de révolte a gagné tous ceux qui ont contracté des prêts en banque. Le pouvoir, conscient de l’effet provoqué, a suspendu cette décision. Cette taxation se trouve dans la LFI et les députés qui l’ont votée sont donc eux aussi responsables de son application si elle a lieu. Leur gêne est visible. Seuls les députés de l’opposition et le septième vice- président de l’assemblée ont  exprimé leur désapprobation.  L’atmosphère, même si le climat hivernal ne s’y prête pas, est extrêmement lourde et le silence des autorités est plutôt pesant.

Une dizaine de jours après l’arrêt du conflit irano-israélien, dont le président Donald Trump se glorifie, c’est la guerre entre l’État hébreu et le Hamas qui doit être réglée. Le gouvernement israélien a cependant tout de suite repris ses opérations dans la bande de Gaza. L’objectif est toujours le même : éradiquer l’organisation palestinienne en employant tous les moyens. Il le fait en reprenant ses raids aériens massifs, frappant sans distinction la population palestinienne et les cibles militaires. Les victimes civiles se comptent par dizaines et les protestations internationales ne font pas reculer Israël. Mais Donald Trump a décidé d’intervenir et ses émissaires ont parlé avec Benyamin Netanyahou. Les règles d’un accord lui ont été proposées et il les a acceptées. Le président américain a donc annoncé triomphalement qu’une trêve de soixante jours serait instituée. Il affirme que le Hamas doit aussi l’accepter. Les médiateurs égyptiens et qataris s’emploient à convaincre ce dernier.

C’est ensuite vers la guerre russo-ukrainienne que le locataire de la maison blanche s’est tourné. Le problème est plus épineux. La Russie continue d’avancer et sa puissance militaire lui permet de prendre un petit avantage dans sa confrontation avec l’Ukraine. On a appris que les Américains avaient décidé de cesser de fournir du matériel militaire aux Ukrainiens. La nouvelle a provoqué la consternation de ces derniers. La justification de cette décision est, semble-t-il, la volonté des militaires américains de reconstituer leur stock d’armements qui était épuisé. Donald Trump a éludé les questions qui lui ont été posées. Il a préféré parler de l’entretien téléphonique qu’il allait avoir avec Vladimir Poutine, jeudi soir. A l’issue de la longue conversation qu’ils ont eu, il a affirmé que son homologue russe l’avait déçu. Du côté du Kremlin, on a affirmé que les opérations militaires allaient continuer. Dans la nuit de jeudi à vendredi, Kiev a subi l’un des bombardements les plus massifs du conflit. Les Ukrainiens sont amers et se demandent ce que l’avenir leur réserve. Le locataire de la maison blanche, selon l’avis de bon nombre d’observateurs, a fait un constat d’impuissance  après les démarches qu’il a faites. Il a continué à rejeter l’opprobre sur l’ancien président Joe Biden qui, dit-il, est responsable de cette guerre.

Les Malgaches sont toujours aussi stoïques et supportent tant bien que mal les épreuves qu’ils doivent affronter. Ils se plaignent, mais ils continuent d’avancer. Dans d’autres pays, ce qui arrive actuellement provoquerait des émeutes, mais les citoyens préfèrent régler leurs problèmes sans rechigner, mais l’atmosphère est de plus en plus délétère.

Patrice RABE

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1 COMMENTAIRE

  1. C’est triste la situation actuelle de notre pays . L’autre dirait  » qu’est-ce qu’on a fit au bon Dieu pour mériter tout ça !  » . La source du problème c’est RAINILAINGA qui détruit le pays . Rien ne va plus et en plus :
    Ces derniers mois, des images circulent sur les réseaux sociaux montrant les fils du Président malgache en compagnie de hauts responsables et hommes d’affaires des Émirats arabes unis (EAU). Derrière ces rencontres formelles ou informelles, se dessine une diplomatie parallèle, opaque et controversée.
    Les EAU multiplient investissements et partenariats dans des secteurs critiques à travers des accords signes avec le gouvernement Malagasy: infrastructures portuaires, raffineries d’or, énergie solaire et hydroélectrique, et agriculture industrielle. Sous couvert d’« investissements verts » et de « coopération sud-sud », les Émirats installent peu à peu un réseau logistique et économique qui pourrait bien leur conférer une emprise durable sur le territoire malgache.
    Mais ce qui devrait alerter les Malagasy, c’est l’absence totale de contrôle démocratique sur ces opérations, et surtout, la montée en puissance d’une diplomatie parallèle. Les fils du Président apparaissent comme des intermédiaires officieux, voire des acteurs économiques engagés dans ces transactions, brouillant les frontières entre intérêts privés et fonctions publiques. Des informations issues des réseaux sociaux soulèvent des questions sur le rôle ambigu joué par des membres de la famille présidentielle dans cette diplomatie parallèle.
    Le fils du Président serait-il intermédiaire, conseiller spécial ou acteur économique influent dans ces relations avec les EAU ? Si la délégation de missions de représentation ou de lobbying à des membre de la famille du Président peut parfois faciliter des accords dans un contexte bilatéral stratégique, la gouvernance actuelle ne rassure pas.
    Ce mélange explosif nourrit un clientélisme rampant, des conflits d’intérêts flagrants et des détournements potentiels de richesses publiques.

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