C’est un véritable coup de tonnerre qui a ébranlé le ciel pourtant déjà assombri par les remous politiques de la majorité. L’annonce d’un projet d’attentat contre le président Andry Rajoelina a mis fin à la fronde de certains membres influents de l’IRD. Ce rassemblement des partis favorables au chef de l’État fait bloc devant le danger de déstabilisation en cours. La déclaration de la procureure de la République a fait l’effet d’une bombe et elle a déclenché les réactions en chaîne des partisans du pouvoir. L’opinion, dans un premier temps, n’a manifesté aucune réaction particulière, attendant visiblement la suite des événements. Les commentaires sur les réseaux sociaux ont été très divers, certains internautes ne cachant pas leur scepticisme et parlant d’un scénario de film déjà connu, mais d’autres ont dénoncé ce projet. Des révélations ont été faites dans le courant de la journée de jeudi par le ministre de la Sécurité intérieure, mais elles sont encore parcellaires car l’enquête est en cours. Les personnes arrêtées sont en garde à vue et de nombreux rebondissements sont attendus dans les heures, voire dans les jours à venir. Mais la population attend que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que toutes les conséquences en soient tirées. Ce projet d’attentat, mis à jour par les services de renseignement, a quelque peu éclipsé la signature de convention entre la Banque mondiale et l’Etat malgache ayant eu lieu mardi dernier à Iavoloha. Les 490 millions de dollars prévus sont une véritable bouffée d’oxygène pour le pays. Dans le contexte actuel, ils vont permettre de réaliser des projets de développement, mais leur décaissement ne se fera qu’après leur validation par l’institution financière internationale. Néanmoins, on ne peut que se réjouir de voir que la lutte contre la Covid-19, la réhabilitation de 1 200 km de route nationale et une aide pour l’agriculture seront priorisées. Les nouvelles concernant l’évolution de l’épidémie de Coronavirus continuent d’être distillées. La situation sanitaire semble s’être stabilisée, mais la vigilance des autorités est toujours aussi élevée et toutes les précautions sont prises. L’Institut Pasteur, qui possède un appareil séquenceur d’ARN, est mis à contribution et, actuellement, aucun variant Delta n’a été détecté.
Sur le plan international, c’est toujours la Covid-19 et son variant Delta qui préoccupent au plus haut point les autorités des pays de la planète. Il y a les nations qui continuent d’être submergées par l’épidémie comme l’Indonésie, l’Inde ou la Tunisie. D’autres connaissent une propagation localisée comme l’Australie qui confine certaines zones de son territoire. On voit ceux qui ont décidé de reprendre une vie normale, mais sont obligés de se prémunir en adoptant des mesures strictes. C’est le cas pour la France, et une loi a été discutée et votée à l’Assemblée nationale. Elle institue la vaccination obligatoire pour les soignants et instaure le pass sanitaire dans les bars, les restaurants, les cinémas et les salles de concert. Cette loi va maintenant être examinée au Sénat.
Les Jeux Olympiques qui se tiennent au Japon se déroulent dans une atmosphère morose. Les épreuves ont lieu sans public et elles suscitent même l’hostilité d’une partie de la population. Les contrôles sanitaires sont très stricts, mais cela n’empêche pas l’existence des cas de contamination à la Covid-19.
A Madagascar, le pouvoir est dans la tourmente, mais tout est fait par les autorités pour surmonter l’épreuve qu’elles traversent. Le pays n’a pas besoin d’une nouvelle crise alors qu’il est toujours sous la menace de l’épidémie de Covid-19. La population elle-même reste spectatrice des événements et a plutôt fort à faire avec les difficultés de la vie quotidienne.
Patrice RABE