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samedi, mai 24, 2025
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MIDIRAMA : Une population entre colère et résignation

Ce mois de mai 2025 ne déroge pas à la tradition d’agitation et de contestation que le pays connaît habituellement à la fin du premier semestre de l’année. La poussée de fièvre qu’il connaît actuellement résulte du contexte socioéconomique qui impacte gravement une population  luttant  pour sa survie. Aux privations quotidiennes, s’ajoutent les délestages qui surviennent sans coup férir et qui poussent les usagers de la jirama à exprimer sans retenue leur rancœur. Les quartiers de la capitale ont connu cette semaine des nuits mouvementées avec des barrages installées par des consommateurs en colère et des pneus enflammés. Cette colère qui s’est exprimée sans retenue a été examinée de loin par les autorités et n’a pas été stoppée par les forces de l’ordre. Ces mouvements d’humeur n’ont pas dégénéré et en dehors du fait qu’ils ont été spectaculaires,  n’ont pas causé de gros dégâts. Ils donnent cependant à réfléchir et doivent obliger le pouvoir à trouver rapidement des solutions pour empêcher la frustration de se transformer en une révolte qui ne pourra plus être maîtrisée. Tana après le sommet de la COI a retrouvé son désordre habituel. Les marchands qui avaient été obligés de quitter leurs emplacements durant  cette réunion de chefs d’état de l’océan indien ont réoccupé les trottoirs. Certains d’entre eux ont interpellé les autorités communales qui leur avaient promis de régler leurs problèmes après cet événement. Pour le moment, aucune réponse ne leur est parvenue et  comme il s’agit pour eux d’une question de survie, ils risquent de manifester violemment leur désespoir.

L’affaire Base Toliary est un dossier dont le régime voudrait convaincre le bienfondé. Ce projet porté par l’entreprise américaine Energy Fuels suscite de fortes oppositions chez une partie de la population locale qui craigne son impact environnemental. L’opposition est très forte et portée par les défenseurs de l’environnement. Le chef de l’état lors de son déplacement à Toliary a essayé de désamorcer la contestation en rencontrant la population et parlant des retombées économiques du projet. Mais la contestation est toujours aussi grande.  La campagne d’information pour convaincre de son bienfondé et des retombées bénéfiques qu’il produira est en en d’être lancée. Néanmoins, l’opposition au projet ne désarme pas.

Sur le plan international, les conflits russo-ukrainiens et israëlo-palestiniens  restent toujours aussi préoccupants. La  paix espérée par les Ukrainiens est de plus en plus lointaine, les négociations menées en Turquie entre les équipes de Vofodimir Zelensky et de Vladimir Poutine n’ont pas abouti. Le président Donald Trump, qui pensait pouvoir convaincre les Russes a fini par jeter l’éponge. Au moyen orient, Israël est sur le point d’atteindre son objectif ; la conquête de Gaza après avoir noyé la population sous un déluge de bombes. Les protestations de la communauté internationale n’empêchent pas le cabinet de guerre de terminer ce qui a été commencé.

L’espoir des Européens qui pensait que le président Donald Trump allait réussir à convaincre le président russe de conclure un accord a finalement été déçu. Le locataire de la maison blanche a eu un très long entretien téléphonique avec son homologue russe jeudi dernier. Au sortir de ces deux heures de discussion, il a affirmé son impuissance à convaincre les Russes. Il a dit que c’est maintenant aux Européens de prendre le relais. Ces derniers se trouvent maintenant face à la réalité. Ils avaient mis en place un dix-septième paquet de sanctions  contre la Russie, mais cela ne semble n’avoir aucun effet. L’armée russe s’est considérablement renforcée et a décidé de relancer ses offensives.

L’intensification des bombardements de l’armée israëlienne a provoqué une véritable hécatombe au sein de la population. Les raids aériens font à chaque fois des dizaines de victimes. Dans le même temps, Tsahal  continue son blocus et empêche l’entrée  des vivres aux frontières de l’enclave. La crainte d’une famine à l’intérieur de Gaza est de plus en plus forte et la communauté internationale est en train de réagir. Certains pays européens commencent à parler de sanctions vis-à-vis d’Israël. Le gouvernement israëlien a très mal pris ces menaces.

La population malgache reste stoïque dans l’épreuve, mais on sent que cette patience est en train de s’effriter. Le pouvoir  ne semble pas s’en inquiéter outre mesure. Il laisse s’exprimer les frustrations. Pour le moment, il maîtrise parfaitement la situation.

 Patrice RABE

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1 COMMENTAIRE

  1. Une vraie poudrière qui risque d’avoir la peau de RAINILAINGA . Les contestations ont pris une autre dimension et il était temps face à ce régime des pourritures . Pour BASE TULEAR il est où ce cahier de charges manarapenitra ?

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