La Grande île suffoque sous la chaleur en ce mois de novembre. Pour le moment, il n’y a pratiquement pas de précipitation, la saison des pluies étant reportée au début de mois de janvier. Les Malgaches vivent bien les effets du changement climatique dénoncé à la COP27 qui se tient en ce moment dans la cité balnéaire de Charm El-Cheikh. Les participants ont pour le moment très peu goûté aux charmes des attractions de cette petite ville touristique car ils ont fort à faire pour cerner toutes les menaces qui guettent la planète à cause du changement climatique. Les recommandations faites lors des précédentes conférences n’ont pas eu l’effet escompté sur le comportement des dirigeants de la planète. Cette COP27 va mettre tout le monde au pied du mur et leur demander d’agir sans attendre pour conjurer un sort qui nous entraîne vers la catastrophe. Les ateliers et les réunions vont se multiplier jusqu’au 18 novembre et déboucher sur une mise en demeure de l’humanité toute entière pour qu’elle lutte effectivement contre le dérèglement climatique. Petites et grandes nations sont au pied du mur et doivent agir de concert. La délégation malgache prend part activement à cette conférence, mais on verra quel résultat elle ramènera de ce déplacement. Les Malgaches qui vivent effectivement les effets de ce changement climatique attendent des mesures efficaces pour contenir cette dégradation de l’environnement. Kere et malnutrition sont le lot quotidien des habitants des régions sinistrées du sud, mais les problèmes qui assaillent nos compatriotes sur tout le territoire sont de divers ordres : insécurité, vie de plus en plus chère, chômage persistant , corruption. Les questions politiques et les controverses de toutes sortes viennent troubler encore plus un climat social déjà perturbé par les revendications salariales des uns et des autres.
Les élections du « midterm » ou de mi-mandat n’ont pas totalement bouleversé l’échiquier politique américain. La vague républicaine n’a pas déferlé sur les États où l’équilibre électoral était fragile. Le scrutin a été très serré et les démocrates s’en tirent finalement à bon compte. La chambre des représentants va certainement voir l’arrivée de nombreux élus républicains qui vont constituer une majorité décidée à mener la vie dure à Joe Biden, mais ce dernier s’est préparé à ce scénario. Il est décidé à batailler avec ses adversaires pour faire passer les lois qui lui tiennent à cœur. Donald Trump qui espérait une revanche éclatante a dû déchanter et ses soutiens n’ont pas réussi la percée éclatante qu’il espérait. Sa candidature à l’élection n’est pas assurée. Après cet épisode électoral qui a tenu en haleine l’opinion américaine, le président Biden peut de nouveau se préoccuper de la politique internationale des Etats-Unis. Il va pouvoir se pencher sur la situation géopolitique de l’Europe. La guerre russo-ukrainienne a changé de visage. Les Ukrainiens volent de succès en succès. La ville de Kherson est sur le point de tomber, les Russes se préparant à battre en retraite et à se replier sur une ligne de défense qu’ils ont consolidée.
Ce sont les questions climatiques qui dominent l’actualité de cette semaine. L’avenir du monde est lié aux résolutions qui vont être prises à l’issue de la COP27. Certains observateurs font preuve d’un optimisme mesuré sur le sort qui leur sera réservé, mais le cri d’alarme qui est lancé est suffisant pour que chacun prenne conscience de la gravité de la situation.
Patrice RABE