L’ OVEC d’ Analamanga a sorti la liste officielle des candidats qui pourront se présenter aux élections communales du 31 juillet prochain. Neuf candidats sur les dix qui ont déposé leurs dossiers pour la course à la mairie de la Capitale ont été retenus. L’éliminé n’a pas rempli les conditions requises. Aussi, cinq femmes et quatre hommes s’aligneront au départ de la compétition. Il s’agit de mesdames Lalao Ravalomanana, Lalatiana Ravololomanana, Lalatiana Rakotondrazafy, Arilala Ramanantsoa, Véronique Rajerison et de messieurs Hery Rafalimanana, Hasina Rakotoaritsifa, Raniriharinosy Harimanana, Andry Ranaivo.
Mieux connaître les candidats
Une élection n’est cependant jamais gagnée d’avance. Le public espère, en effet, que des débats démocratiques aient lieu entre les candidats pour aider les électeurs à fixer leur choix. Qu’un candidat dise que la Capitale a besoin d’un bon maire ne suffit pas. Il y a beaucoup trop d’enjeux dans la Capitale qu’il est nécessaire de les disséquer et d’en discuter en toute transparence à la radio, à la télé ou dans les journaux. Et ce d’autant plus qu’au plan politique, on ne sait plus quel parti est en tête des rapports de force. Les dernières références électorales remontent à avant la période de transition. On pense pourtant que depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont, au point qu’il soit difficile à la date d’aujourd’hui d’établir un classement précis des partis politiques selon des résultats électoraux lointains et également de déterminer la taille de leurs effectifs. Il est rare que les partis organisent une assemblée générale annuelle. Le TIM qui en envisage dans les prochains jours veut certainement avoir une idée de sa puissance. Dans la course électorale à Tana, deux candidats sont présentés par leurs partis politiques, Lalao Ravalomanana TIM et Raniriharinosy Harimanana Arema. Le reste est proposé par des associations et s’identifie comme des candidats indépendants qui ne refusent pas les appuis de partis politiques. Quoi qu’il en soit, la ville est au plus mal. Sa propreté et son hygiène laissent à désirer. Le ramassage des ordures n’est pas régulier. La peste sévit encore à certains endroits, dans quelques quartiers. Tana est devenue une ville polluée. Laisser- aller et gabegie ne cessent de se développer. Les squatters sont partout, sur les chaussées et les trottoirs, sur les terrains publics ou privés. Les problèmes d’électricité et d’eau sont récurrents. Il faudra au maire élu apporter des solutions concrètes à tous les problèmes. Lequel ou laquelle de ces prétendants au trône est celui ou celle qu’il faut pour une ville qui a besoin de reprendre son souffle par l’instauration urgente de la discipline et de l’Etat de droit, par une lutte sans merci contre l’insécurité, par des projets de développement qui répondent aux attentes pour soulager la pauvreté et pour embellir la ville. Bref, il faut que les électeurs trient le bon grain de l’ivraie avant d’aller aux urnes.
Zo Rakotoseheno