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mercredi, juin 4, 2025
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Migrations : Aucune politique migratoire pour Madagascar !

La question migratoire n’est pas citée dans la Politique Générale de l’Etat (PGE) mais elle représente des enjeux économiques, socioculturels considérables (Photo d’archives)

« Réfugiés, rapatriés et personnes déplacées : vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique ». C’était le thème du 32e Sommet de l’Union Africaine, qui s’est tenu à Addis-Abeba, les 10 et 11 février derniers. Ce sera également, le thème pour la période 2019-2020 ; une période au cours de laquelle les chefs d’Etat et de gouvernement vont discuter de ce sujet , et essayer d’en trouver des solutions concrètes.

Pendant ce temps, à Madagascar, ce n’est pas un sujet d’actualité, et nous en parlons beaucoup moins. Peut-être parce que le pays ne fait pas (encore) face aux problèmes des réfugiés. Néanmoins, nous devrons nous préparer sur tous les niveaux. En effet, nous ne sommes pas sans savoir que les décisions au sein de l’Union Africaine sont prises sur la base de consensus. Dans une hypothèse où le consensus sur l’accueil des réfugiés par tous les Etats membres serait trouvé, quid de Madagascar ? N’oublions pas que gouverner, c’est prévoir.

Camp de réfugiés. Par ailleurs, Madagascar ne dispose pas assez (pour ne pas écrire aucune) d’infrastructures d’accueil pour les réfugiés. Il fut un temps, en 2017, où Madagascar a été sollicité par les Nations Unies à accueillir les réfugiés et, en cette même année, une information selon laquelle un vaste camp de réfugiés serait en cours de construction à Antananarivo. Mais nous nous rappelons sans doute, de la réaction épidermique dont a fait preuve l’opinion publique en général.

Convention de Genève. A côté, Madagascar a adhéré le 18 décembre 1967, à la convention de Genève du 28 Juillet 1951 sur le statut des réfugiés ; la convention qui définit les modalités d’octroi de statut de réfugiés aux demandeurs d’asile par un Etat, ainsi que leurs droits et devoirs. La loi n°67-020 la confirme. Mais depuis cette loi (obsolète mais toujours en vigueur), aucune avancée concrète n’a été constatée. Nous notons, au passage, que nous avons émis quelques réserves sur les articles 7, 8, 9 et 17 sur les dispenses de réciprocité, de mesures exceptionnelles, les mesures provisoires et les professions salariées.

Migrations. Toujours dans cette même optique d’idées, il est loisible de souligner que le pays ne dispose d’aucune politique migratoire, celle qui devrait gérer les flux migratoires. Alors que l’Union Africaine, pour la période 2018-2030 a adopté le MPFA ou cadre de politique migratoire révisé et plan d’action. Ce document stratégique adopté en 2006 et révisé en 2016, permet d’avoir une « gouvernance migratoire sûre, ordonnée et digne », selon les termes utilisés. Dans ses colonnes, plusieurs points essentiels qui tendent à transformer les migrations – vues d’un mauvais œil chez certains – en avantages, sont prévus. Il s’agit en l’occurrence, des migrations de main d’œuvre et de l’éducation, de la coopération régionale et de l’harmonisation des politiques de migration de main d’œuvre, de la lutte contre la fuite des cerveaux, ou encore de l’implication de la diaspora.

Souveraineté. C’est une histoire à suivre, dans la mesure où les pays membres de l’Union Africaine vont se retrouver l’année prochaine, avec les solutions qu’ils auront adoptées. Mais c’est également à suivre dans la mesure où Madagascar ne s’est pas encore prononcé sur cette affaire jusqu’à maintenant. Aussi, faut-il considérer l’avis des Nationaux sur ce sujet. A suivre.

Aina Bovel

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