Jusqu’hier, il a été retenu au bataillon de sécurité de la primature au palais de Mahazoarivo, son corps d’appartenance. Arrêté et désarmé par ses pairs, on lui a assigné un arrêt de rigueur. Pour cet adjudant-chef de l’armée, les sanctions militaires commencent. Il attendra dans sa cellule la constitution de son dossier qui sera par la suite étudié par le chef de l’État-Major. Après l’appréciation de ce ténor, on saura s’il sera radié de sa fonction militaire ou, avec un peu de chance, forcé à une affectation disciplinaire. Voilà en ce qui concerne les éventuelles sanctions suivant le statut général des militaires. Mais pénalement, il risque l’emprisonnement ferme si ses victimes portent plainte. Il y a eu, rappelons-le, menace avec une arme à feu et, qui plus est, l’auteur était sous l’emprise de l’alcool, une circonstance aggravante. Tout va mal pour le militaire concerné. Pour le moment, ses victimes n’ont pas encore porté plainte. Raison pour laquelle l’adjudant-chef est retenu non pas dans les locaux de la police judiciaire mais au niveau de son bataillon. Pour un cas du genre, le ministère public est habilité à poursuivre le concerné dans un souci d’assurer la sécurité des citoyens. Quoi qu’il en soit, les agissements de ce militaire ivre dans un bar, dégainant son arme pour menacer, est un acte indigne d’un élément de l’armée. Il ne reste plus qu’à attendre quelle décision sera prise par les hauts responsables militaires, notamment en matière de sanction interne. Un tel acte nuit gravement à l’image de la « Grande muette » et entraîne une perte de confiance des civils envers les militaires. Une mesure drastique s’impose pour éviter qu’un tel acte se reproduise.
D.R