Ils ont lutté jusqu’à la mort pour un devoir envers la patrie. Mais avant de laisser leur vie, ils ont pu abattre 20 « dahalo », ces bandits des grands chemins. Le sergent chef Etrany et le Sergent Jerisoa Reteto ont péri durant un échange de tirs à Isoanala, lundi matin vers six heures du matin. Ils se trouvaient en situation de surnombre, puisqu’ils n’avaient qu’eux du côté des forces de l’ordre et une centaine de « dahalo » de l’autre. Mais les deux binômes n’ont pas reculé devant la situation. Les deux militaires ont épuisé leurs cartouches qui malheureusement, les projectiles ont été en situation d’infériorité par rapport au nombre des adversaires. Les deux hommes en treillis ont été capturés vivants. Ils ont essuyé d’actes de barbarie avant d’être décapités. Hier, le ministère de la Défense nationale a réagi. « Ces deux militaires ont péri en services commandés. Leur mission entre dans un cadre d’une restauration de l’Etat de droit dans le Sud profond. Nous suivrons de près cette affaire » nous a expliqué le nouveau ministre de la Défense Nationale, le Général de division Rakotozafy Dominique Jean Olivier. Ce dernier est connu pour sa fermeté. Il a d’ailleurs annoncé que dans sa ligne directrice s’inscrit la protection des militaires en mission commandée. Laissant penser ainsi à une opération musclée en réponse à cette escalade de violence. C’est dans cette optique d’ailleurs qu’il a toujours opté pour une Armée apte à réagir à toute éventualité. Le rajeunissement dans les rangs s’impose, a-t-il martelé. Viennent ensuite le professionnalisme et la totale disponibilité pour servir le « Tanindrazana ».
Didi Ratsimbazafy