D’aucuns reconnaissent que les semences constituent un des piliers de développement agricole qui contribue à l’amélioration de la production de l’ordre de 15 à 20%. « Une vulgarisation à outrance des semences certifiées de par leur qualité et leur résilience face aux insectes ravageurs ou maladies affectant les cultures ainsi qu’au changement climatique s’impose ainsi. Raison de la validation par toutes les parties prenantes d’une stratégie nationale des semences suivie de la présentation d’un plan opérationnel dans le cadre de cet atelier qui durera trois jours », a expliqué le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Harifidy Ramilison, hier lors de l’ouverture de cet atelier au CNEAGR à Nanisana. « C’est un des éléments importants contribuant à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire que nous allons présenter dans le cadre de la conférence nationale sur l’autosuffisance alimentaire qui aura lieu du 16 au 17 juin prochain », a-t-il enchaîné.
Produire 20 000 tonnes. « L’objectif de ce département ministériel est de produire 20 000 tonnes de semences certifiées dont 10 000 tonnes de semences de riz à l’horizon de 2027 en vue de combler les besoins potentiels des paysans. Pour l’heure, Madagascar ne produit qu’environ 2 000 tonnes de semences certifiées dont 1 500 tonnes de semences de riz, par le biais des 350 établissements semenciers agréés », a exposé Lovaniaina Rakotondranaivo, le chef de service officiel en charge du contrôle des semences et du matériel végétal dit SOC. Les régions productrices de semences certifiées sont notamment Alaotra Mangoro, Haute Matsiatra, Itasy, Bongolava, Amoron’i Mania et Boeny. « Nous avons ainsi lancé un appel à manifestation d’intérêt afin de solliciter des acteurs à se professionnaliser dans les activités semencières tout en mettant en place des infrastructures y afférentes. Il faut également augmenter le nombre d’inspecteurs semenciers, outre la digitalisation du processus de délivrance de permis d’activité semencière pour une meilleure traçabilité. En plus, les paysans sont sollicités à renouveler leurs semences au moins tous les trois ans », a fait savoir le ministre de tutelle.
Navalona R.