Ils pointent du doigt le sud de la Grande Île où la situation est désastreuse en matière du travail des enfants. Ils, ce sont Jean-Louis Rault, Directeur Pays, Madagascar, Terre des Hommes Pays-Bas et Raphael Kariuki, Directeur Régional Afrique de la même organisation. A travers un article d’opinion, les co-rédacteurs alertent sur la situation troublante d’exploitation, où des milliers d’enfants extraient le mica dans des conditions difficiles dans cette partie de Madagascar. « Une enquête menée conjointement par Terre des Hommes Pays-Bas et le Centre de recherche sur les multinationales a révélé qu’environ 11 000 enfants, dont certains ont à peine cinq ans, travaillent dans les mines de mica. Forcés à une vie d’exploitation en raison de la pauvreté, du manque d’éducation et des besoins en ressources des sociétés, ces enfants grandissent dans un contexte de travail physique épuisant, des menaces constantes de blessures et une exposition dangereuse à la poussière de mica, le tout pour un salaire de moins de trois euros par mois », peut-on tirer de l’article. Pour eux, ces enfants sont pris au piège dans un cycle perpétuel d’exploitation, alimenté par la demande des plus gros acheteurs de mica, qui sont principalement les industries de l’électronique et de l’automobile basées en Europe, en Asie et en Amérique. « Il ne s’agit pas seulement d’un problème propre à Madagascar, mais d’un problème qui concerne tout le monde. Les grandes marques de produits de beauté, les entreprises de construction automobile connues et les franchises d’électronique préférées sont de gros utilisateurs de mica et ont un rôle à jouer. Ces entreprises extraient le mica grâce au travail des enfants. Reste à savoir si elles le savent et si elles s’en préoccupent. Malheureusement, les consommateurs de ces produits ne savent guère d’où provient le mica, essentiel au processus de fabrication, ce qui alimente involontairement l’exploitation des enfants » continuent-ils sur leur lancée.
Réputation
Ils avancent des solutions bien que temporaire à ce problématique. : « lorsqu’elles sont confrontées à des preuves de travail d’enfants, certaines entreprises coupent les liens avec les fournisseurs problématiques. Si cette approche peut protéger temporairement la réputation des entreprises, elle permet en fin de compte d’enfouir l’exploitation du travail des enfants sous le tapis au lieu de s’attaquer à la racine du problème. Le gouvernement malgache joue un rôle crucial dans la réglementation et le contrôle des activités d’extraction du mica. Des efforts ont été faits pour éliminer le travail des enfants et promouvoir des pratiques minières responsables. Toutefois, des difficultés persistent en raison de la nature informelle de nombreuses exploitations minières et des ressources limitées pour l’application de la loi ». Si des organisations non gouvernementales telles que Terre des Hommes Pays-Bas sont intervenues pour s’attaquer directement à ce problème en responsabilisant les communautés, en garantissant l’éducation des enfants, en offrant d’autres possibilités économiques et en plaidant en faveur d’une application plus stricte de la législation, cela n’est guère suffisant. C’est ainsi que des partenariats plus stratégiques doivent être mis en place pour garantir une réduction significative du nombre d’enfants forcés à travailler dans les mines en créant un changement systémique et durable. Une intervention qui se heurte également à des obstacles car avec l’acceptation culturelle profondément ancrée du travail des enfants, la complexité de la chaîne d’approvisionnement et l’insuffisance du financement continuent de poser de sérieux problèmes. « Sans une intervention urgente, l’industrie continuera à profiter de la souffrance des enfants dans certaines des régions les plus pauvres du monde » concluent-ils dans l’article d’opinion.
D.R
Il faudrait surtout s’attaquer au système local qui « exploite » ces petites mains
La système local avec la COMPLICITÉ des MULTINATIONALES et leurs VALET LOCAUX. Corrompus jusqu’au l’OS !!!!
Et à propos desdroit de l’ homme, rien a dire ?
Pourquoi l’etat n’ impose pas des règles claires et des salaires minimum pour ces travailleurs bian que devant il se dit être soucieux de s’occuper de ses citoyens ?