Le ministère de la Fonction Publique a réagi sur l’affaire des filles malgaches séquestrées en Chine.
Suite à l’affaire de séquestration des jeunes travailleuses Malgaches en Chine pour être livrées au mariage forcé, Samuëlson Ramanitriniony, Directeur Général de l’Emploi, du Travail et des Lois Sociales au sein du ministère de la Fonction Publique, a tenu à y apporter quelques précisions. « Les deux femmes responsables de l’envoi des travailleuses Malgaches en Chine n’ont jamais eu l’agrément du ministère de la Fonction Publique. Vu que le ministère de tutelle n’a même pas été mis au courant de ces envois, tout ce que l’on peut dire, c’est que ces filles ont été victimes d’envoyeurs clandestins », dit-il. Par ailleurs, vu que les deux trompeuses ont pêché leurs victimes par le biais du réseau social Facebook, le DG de l’Emploi, du Travail et des Lois Sociales rajoute que « ce fait devrait être un mauvais signe pour ces travailleuses malgaches ». Et lui de dire : « Je confirme, Madagascar n’a jamais donné un accord d’envoi de travailleurs Malgaches en Chine continentale, et a déjà suspendu l’envoi de travailleurs dans les pays asiatiques comme le Liban, l’Arabie Saoudite, le Koweit… », renchérit-il. Avant d’ajouter : « Je propose à tous ceux qui veulent partir travailler à l’étranger de bien vouloir vérifier que l’offre d’emploi a été préalablement visé par le ministère de la Fonction Publique, avec le cachet du service de l’emploi, ou de venir personnellement vérifier au sein du ministère en cas de doute, avant de s’aventurer à accepter ».
Visa tourisme. D’après les explications, la plupart de ces victimes, avant de quitter le pays, auraient été munies de visa pour tourisme, préalablement préparés par leurs envoyeurs. « Ce qui ont dû induire en erreur les autorités des deux pays sur le but du voyage. Et déjà sur ce point, les travailleurs devraient être alertés qu’il y a quelque chose de louche derrière cette affaire. Il ne faut pas être naïf », continue-t-il. Une occasion pour lui d’affirmer que des poursuites judiciaires devront être lancées à l’encontre des deux malgaches responsables de ces envois clandestins. Dans toute cette histoire, l’on sait que l’ambassade de Madagascar en Chine essaie de prendre toutes les mesures nécessaires afin de procéder au rapatriement de toutes celles qui sont encore séquestrées dans ce pays. Avant de rajouter : « Le phénomène de traite d’êtres humains est une pratique qui a toujours existé en Chine, notamment dans les zones rurales. Avec l’ouverture de la Chine sur l’extérieur, ce phénomène s’étend aujourd’hui aux Pays asiatiques limitrophes et tout récemment à Madagascar, depuis l’ouverture de la ligne aérienne directe entre Antananarivo et Guangzhou ».
Arnaud R.